Boire un café-crème c’est agréable !

(sur l'air de "Boire un petit coup, c'est agréable !)

Par Charly-G. Arbellay

En 1996, la Patrouille de Glaciers se lance dans une opération séduction. Elle distribue par l’entremise de son fournisseur plus de 80 000 petits pots de crème à café dont la raison sociale apparaît sur les opercules, ces petits couvercles en feuille d’aluminium qui les recouvrent. Plus de 30 000 sont distribués en primeur aux collectionneurs que l’on appelle les operculophilistes.

Un café-suisse. Les premiers opercules - une idée suisse - sont apparus en Helvétie en 1968 sur les petits pots de crème à café. Cependant, il faut attendre les années 1980 pour que les publicistes remplacent la traditionnelle vachette souriante par des paysages suisses, puis, développent de nombreux thèmes : personnages historiques, sports, fleurs, papillons animaux, BD, etc.

Paradoxe, le champion des collectionneurs est un Français de Belfort qui possède plus de 300 000 opercules. Il s’est approvisionné en Suisse, car on le sait, les Français boivent leur café noir.

Dans l’hexagone, un café avec un nuage de crème se dit : un café-suisse.

Petit complément iconographique

• En 1996, les habitants du petit hameau de Loye au-dessus de Grône découvrent avec joie et surprise un opercule dédiée à leur nouvelle chapelle ND de la Paix, consacrée en 1985 par le cardinal Henry Schwéry.

• Quelques personnalités suisses.

• Depuis 2011, il existe aussi des opercules de yogourt.