Sisyphe loclois

Sisyphe loclois

29 avril 2024
Claire Bärtschi-Flohr

Cette peinture fait partie des FACETIES URBAINES de OAKOAK

Technique : Pochoir/Spray_2021

Mythologie grecque : pour s’être laissé aller à l’hybris (orgueil, démesure), pour avoir voulu se hisser au niveau des dieux, Sisyphe est condamné, aux Enfers, à pousser éternellement un énorme rocher jusqu’en haut d’une montagne et quand il y est enfin parvenu, le rocher retourne à son point de départ et tout est à recommencer.

Extrait du site de l'Exo-musée du Locla, texte de François Balmer :

"Sisyphe loclois

OakOak revisite à sa manière le mythe de Sisyphe et l’adapte au contexte ouvrier du Locle. En substituant le rocher par un rouage géant, l’artiste évoque la mécanisation et l’industrialisation qui ont profondément modifié nos modes de vie, les savoir-faire et les gestes quotidiens, au détriment de l’artisanat, qui est pourtant la valeur cardinale des entreprises horlogères, du point de vue du marketing.

L’expression «Métro, boulot, dodo», inventée en 1968 par Pierre Béarn, est tirée d’un vers qu’il a écrit en 1951. Censée représenter le rythme quotidien des Parisiens, ou plus généralement des citadins, cette expression exprime l’idée d’un cycle répétitif, harassant, abrutissant.

Cette œuvre peut être interprétée de manière positive si l’on fait abstraction du mythe de Sisyphe. Placée sur une rampe, à l’entrée d’un parking souterrain qui s’apparente à une grotte contemporaine, cette silhouette noire, arc-boutée contre cet imposant rouage, peut faire penser à l’humain dans sa quête de progrès et à tous les efforts qu’il a fournis pour sortir de ce que les «pro-progrès» pourraient qualifier d’obscurité, en inventant la roue, le rouage, et toutes les inventions qui lui ont permis de réduire la pénibilité du travail."

Consultez le site de l'Exo-musée :

exomusee.ch/oeuvres

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