Théâtre en Cavale - saison 2007-2008
Théâtre en Cavale - saison 2007-2008
PROLOGUE
- Ainsi, vous revoilà…
- Oui, pourquoi ?
- Avec vos envies de grand large, je ne m'attendais pas à vous revoir si tôt !
- Je n'ai jamais eu l'intention de partir.
- Pourtant votre programme de l'année passée…
- C'était une image, un symbole, une… une allégorie !
- Allons donc…
- Puisque je vous le dis. Je cherchais surtout à signifier que nous cherchions à découvrir d'autres horizons, d'autres paysages, d'autres… gens.
- Gens ?
- Gens.
- J'entends.
- Vous vous moquez ?
- Non, pas du tout. Je souligne simplement. Ainsi donc, en résumé, vous êtes partis, vous et votre équipage, bien entendu, vous êtes partis, disais-je, à la découverte d'autres gens.
- C'est cela.
- Et vous les avez trouvés ?
- Oui.
- Bon.
- Bon, quoi ?
- Bon. Simplement, bon. Et j'ajoute : à quoi bon ?
- Comment ça : à quoi bon ?
- Excusez-moi, mais partir au bout du monde pour rencontrer des gens, des horizons et des paysages, c'était peut-être pas la peine. Ça ne manque pas ici les paysages, ni les gens. Il y en a même beaucoup .Alors : bon.
- Bon.
- Et maintenant ?
- Pardon ?
- Oui, maintenant, à présent, à l'instant ? J'imagine que vous n'êtes pas là pour nous proposer une soirée diapo de vos meilleurs moments au bout du monde?
- Mais vous commencez à devenir désagréable, mon vieux. Et d'abord de quoi me parlez-vous ? De quoi on parle, là !
- Je vous demande quel sera le programme de cette année !
- Ah ! Suis-je bête ! Bien sûr.
- Bien sûr.
- Bien sûr, le programme.
- Oui, le programme.
- Le programme.
- Alors ?
- Alors…. Alors le programme sera en droite ligne de celui d'avant.
- Quoi ! Vous nous resservez la même chose ?
- Non, voyons. Ce que je veux dire, c'est que nous sommes convaincus que la route empruntée est la bonne. Alors, hardi ! Nous poursuivons dans cette voie.
- Pourriez être plus clair ?
- Nous voulons proposer une saison qui permette à chaque spectateur de se savoir en terrain pas trop inconnu et, surtout de se sentir accueilli afin de passer une bonne soirée.
- Comme tout le monde, quoi.
- Oui, bien sûr, comme les autres. Mais à notre manière, avec nos doutes, nos limites, nos désirs et nos coups de cœur ! Et tout cela pour les femmes et les hommes qui ont envie de ne pas mourir idiots et qui mêlent conscience de soi et du monde à une bonne dose d'humour, de détente et de qualité.
- Ouais…
- Y a pas de ouais. Nous avons, avant tout, le besoin et la passion de raconter des histoires.
- Mais tout a déjà été fait, dit, raconté…
- Oui, encore une fois, oui. Tout a déjà été fait, dit, raconté… mais pas par nous.
- C'est une information ?
- C'est une invitation.
- A quoi ? Non, ne me dites rien…Votre réponse risque de me faire peur. Vous voulez changer le monde ? Les gens, l'ordre des choses ? Avec vos historiettes ?
- Comme vous y allez ! Non, je ne souhaite pas changer le monde, ni les gens. Je voudrais juste qu'ils entendent nos histoires… et qu'ils en retirent des questions… C'est tout.
- C'est tout ?
- C'est tout !
- C'est un peu prétentieux.
- A-t-on dit la même chose à Magellan ?
- Encore vos histoires de galères.
- Non, de voyages.
- Vous jouez sur les mots.
- C'est mon métier.
- Je m'en doute, saltimbanque !
- Vous me flattez.
- Alors, ce programme… ?
- Et bien… nous commencerons par….
"Dis voir", l'appli
Les Romands batoillent, mais de Sierre à Saignelégier leur accent varie. Le chercheur Mathieu Avanzi lance une application mobile pour étudier la diversité du parler romand. Le projet « Dis voir » invite les utilisateurs à enregistrer leur voix sur leur smartphone, à deviner des mots typiquement romands, et à tester leurs connaissances des accents régionaux.