ABBET armoiries des familles
ABBET armoiries des familles
Extrait de l’Armorial Valaisan (1946, Archives Cantonales):
ABBET. Aux Verrières (Neuchâtel) vivait au début du XVIe s. Jean Favre dit Abet, franc-albergeant, dont les fils Guillaume, Claude, Jean et Pierre laissèrent de la descendance du nom d'Abet, à laquelle le rattachait volontiers la famille du même nom qui se serait fixée en Valais à l'époque de la Réforme. En réalité le nom apparaît déjà en 1363 dans la région de Martigny-Combe et Ravoire, où les actes le donnent sous les formes Abbet, Abet, Habet, Abbathis, Abathis; un moine de Payerne porte en 1460 le même nom: Petrus Abatis, ainsi que les chan. de Tarentaise Aimon Abbas 1231, Anselme Abbatis 1278-83, Boson Abbalis 1342. Selon le Dr Leo Meyer, le nom dériverait du prénom Abel, peut-être par la forme intermédiaire Abeltus qu'on rencontre à Sion au XIIIe s.; à remarquer toutefois que la latinisation notariale Abbatis est parallèle à celle à'Episcopi pour Evéquoz. Jean Abbet, de Feys, co-syndic des Rappes 1460; Jean, bourgeois de Martigny-Bourg, notaire, 1604; Maurice, syndic des Rappes 1646; Gratien, sautier et syndic du Bourg 1666; Jean, sautier 1668-89; Jean, syndic 1734. La branche établie à Vollèges a donné notamment un chan. du St-Bernard: Pierre-Daniel (1791-1869), curé de Bovernier 1817- 59, puis aumônier de Collombey, et plusieurs chan. de St-Maurice, dont Joseph-Emile (1847-1914), prof, au Collège 1874, prieur 1904- 09, Abbé et Evêque de Bethléem 1909, Administrateur apostol. du Diocèse de Lausanne et Genève 1911—12. Un rameau venant de Vollèges s'est fixé à Fully v. 1810; un autre, de Martigny, à Orsières en 1910. B.: Vollèges, Martigny, Saxon. — A.: armes de Mgr Joseph Abbet (pi. 32, Abbet1), basées sur la marque de famille (3 pals, les 2 derniers séparés par un chevron) et l'opinion traditionnelle de l'origine neuchâteloise: selon l'Armorial de Louis Benoît, vers 1800, les Abet des Verrières porteraient: de gueules aux lettres A B d'argent, soutenues d'une étoile à 6 rais d'or en pointe (Jéquier: Arm. Neuch.); Mgr Abbet en tira l'étoile d'or (et non d'argent) chargeant le chevron de gueules (AHS, 1912, 61-67; DHBS). V.: selon les notes de Jérôme Darbellay (?) (Gr. St-Bernard), les Abbet ou Abbathis porteraient: de sable au pal de gueules, armes qui seraient d'origine milanaise (comm. de M. Ph. Farquet). D. de l'Evêque: à caritate. C. : 3 plumes d'autruche, d'or, de sable et de gueules (peinture moderne). ABBET. Joseph-Manuel Abbet ou Habet, de Vollèges, * 1785, fils de Sébastien et Madeleine Droux, servit de 1803 à 1807 en Espagne dans le Régiment de Preux, puis fonda la branche de Fully. Joseph (1814-53), fils du précéd., * à Fully, avocat, officier instructeur de l'Ecole spéciale d'artillerie, directeur de l'Arsenal de Sion, homme politique en vue comme (3e) président delà« Jeune-Suisse» 1840 et secrétaire du «Comité de Martigny» 1844, exilé à Bex 1844-47, secrétaire du Gr.- Conseil 1848, f à Sion. Frédéric, frère du précéd., président de Fully. Jules-Maurice-Albert (1845-1918), fils de Joseph, * à Bex, étud. à Innsbruck, Dr théol. 1872, prof, au Collège de Sion 1872, curé et chan. de Sion 1880, prof, au Séminaire et à l'Ecole de Droit, doyen du Dec. 1886, Evêque de Troade et coadjuteur de Mgr Jardinier 1895, Evêque de Sion 1901, Doyen de l'Episcopat suisse, écrivain religieux. Ernest (1847-1920), frère du précéd., étud. à Paris, Heidelberg, Vienne (Autriche), Dr méd. et phil., prof, à Vienne, f à Riddes, °o Césarine de Torrenté (1850-1915). Jules, fils du précéd., prof, à Vienne, f 1938 à Montana. B.: Fully. — A.: sceau (AV) aux initiales JMAN (au III, griffon contourné); armes de Mgr Jules-Maurice Abbet (pi. 32, Abbet2). Ces armes rappellent peut-être le service d'Espagne. D. du même prélat: Veritas et pax (AHS, 1896, 14, et 1942, 83). C : griffon issant de gueules (peinture sur plat, moderne); le sceau de JMAN porte 2 cimiers au griffon issant couronné, celui de dextre contourné, et tenant entre eux la fleur de lys.
Extrait de l’Armorial Valaisan (1974, Archives Cantonales):
ABBET. L'origine de cette famille a été discutée: d'aucuns ont cru qu'elle était venue à l'époque de la Réforme, des Verrières (Neuchâtel), où, au début du XVIe siècle, Jean Favre dit Abet est l'auteur d'une famille Abet; mais il est plus probable que les Abbet du Valais sont originaires de Vallorcine, comme plusieurs autres familles valaisannes; de là, ils se seraient établis dans la Combe de Martigny où le les trouve déjà en 1363, puis à Ravoire, aux Rappes et enfin à Vollèges (Cf. Philippe Farquet: Martigny, chroniques, sites et histoire, Martigny, 1953, p. 365). Le nom se présente sous les formes suivantes: Abbet, Abet, Habet, Abbathis, Abathis; Leo Meyer y voyait un dérivé du prénom Abel, peut-être par la forme intermédiaire Abeltus, mais la latinisation notariale Abbatis, parallèle à celle à'Episcopi pour Evêquoz, suggère plutôt un rapport de dépendance envers un abbé.
La famille donne à Martigny-Combe et Martigny-Bourg des syndics et notaires. La branche de Vollèges compte plusieurs chanoines de Saint Maurice et du Grand-Saint-Bernard, notamment Joseph-Emile (1847-1914), professeur, prieur de l'abbaye 1904-1909, Abbé de Saint-Maurice et évêque de Bethléem 1909-1914, administrateur apostolique du diocèse de Lausanne et Genève 1911-1912. Joseph- Manuel Abbet ou Habet, de Vollèges, né en 1785, servit de 1803 à 1807 en Espagne dans le Régiment de Preux, puis s'établit comme notaire à Fully ; son fils Joseph (1814-1853), avocat, directeur de l'arsenal de Sion, homme politique en vue comme président du mouvement de la «Jeune-Suisse» en 1840 et secrétaire du «Comité de Martigny» en 1844, retiré à Bex 1844-1847, puis secrétaire du Grand Conseil en 1848, mort à Sion. Frédéric, frère du précédent, président de Fully 1857-1860 et 1865-1886, commença l'endiguement du Rhône prescrit par un décret du 29 novembre 1862. Jules-Maurice (1845-1918), fils de Joseph, né à Bex, professeur au Collège de Sion, au séminaire et à l'école de droit, curé et chanoine de Sion 1880, évêque de Troade et coadjuteur de Mgr Adrien Jardinier 1895, évêque de Sion 1901 -1918, doyen de l'épiscopat suisse 1912-1918, écrivain religieux. Ernest (1847-1920), frère du précédent, Dr en médecine et philosophie, professeur à Vienne (Autriche), mort à Riddes. Un rameau de Martigny- Bourg a été agrégé à Lausanne en 1956.
I. — Branche de Fully: Ecartelé: aux I et IV échiqueté de 4 tires d'azur et d'argent; aux II et III d'or à un griffon de gueules; sur le tout, un écusson d'azur chargé d'une fleur de lis d'or.Armes de Mgr Jules-Maurice Abbet, évêque de Sion. Variante: le griffon du III contourné: sceau aux initiales JM AN, soit Joseph Manuel Abbet Notaire, aïeul du prélat (Archives cantonales). Ces armes proviennent peut-être du service d'Espagne. Peinture sur plat, moderne. Devise: Veritas et pax (Issue, 39,8). Cf. Archives héraldiques suisses, 1896, p. 14, et 1942, p. 83; Armorial valaisan, 1946, p. 1 et pi. 32, n° 1 ; Bulletin du diocèse de Sion, numéro spécial, 1962, pp. 89- 90.
II — Branches de Vollèges et Martigny: D'or à 3 pals de sable, au chevron brochant de gueules chargé d'une étoile à 5 rais d'or. Armes de Mgr Joseph-Emile Abbet, Abbé-évêque de Saint-Maurice. Ces armes sont basées sur la marque de famille (3 pals, les 2 derniers séparés par un chevron); l'étoile est tirée des armes de la famille Abet de Neuchâtel (qui porte : de gueules aux lettres A B d'argent accompagnées en pointe d'une étoile d'or; cf. Léon et Michel Jéquier: Armorial neuchâtelois, 1, p. 69) pour évoquer l'opinion ancienne sur l'origine de la famille. Devise: à caritate. L'abbé-évêque portait ses armes sur une écartelure de l'abbaye (de gueules à la croix tréflée d'argent) et de l'Evêché de Bethléem (d'azur à une étoile à 7 rais d'argent). Cf. Archives héraldiques suisses, 1912, pp. 61-67; Armorial valaisan, 1946, p. 1 et pi. 32, n° 2. Peinture à la Maison de commune de Martigny-Combe, à la Croix, 1971. En écartelure avec les armes Brouchoud: vitrail à l'église de Collonges, 1966.
III. — De sable au pal de gueules. Armes d'origine milanaise, notées par Jérôme Darbellay (1726-1809), chanoine du Saint-Bernard. Communication de Philippe Farquet (1883-1945). Cf. Armorial valaisan, 1946, p. 1.
Note. Pas de ‘Abbet’ dans le Nouvel Armorial de 1984 (en fait un complément à celui de 1974)
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