Angle route de Florissant - avenue Krieg

Angle route de Florissant - avenue Krieg

L'angle route de Florissant - avenue Krieg, vers 1946.

  • Ce petit immeuble se trouvant à l'angle de la route de Florissant et de l'ancien chemin Krieg existe toujours, bien que la laiterie-épicerie ait cédé la place d'abord à un magasin Coop, puis à une boulangerie-pâtisserie abritant aujourd'hui une enseigne genevoise réputée.

  • Quant au magasin donnant sur l'avenue Krieg, et sur la vitrine duquel on peut deviner l'inscription «à louer», il sera tenu dès la seconde moitié des années 40, par Madame Augusta Grobet, qui l'exploitera en qualité de tabacs-journaux durant une vingtaine d'années. Bien qu'ayant par la suite changé plusieurs fois de propriétaire, les locaux garderont pendant plus de 45 ans la même affectation, avant d'être finalement annexés à la boulangerie, au début de l'automne 2012. Madame Sylvie Bazzanella, petite-nièce d'Augusta Grobet, nous en parle:

  • «J'ai passé des moments inoubliables dans ce quartier. Ce cliché, pour moi, est une découverte. En effet, je n'ai pas connu l'épicerie-laiterie qui, au début des années 50 a cédé la place à un magasin Coop. Ma grand-tante a tenu le kiosque Naville, je pense juste après le décès de son mari en 1946. Magasin qu'elle a tenu jusqu'en 1966. Ses relations avec la Coop étaient tendues. Ce magasin vendait des cigarettes. Pour faire parade elle s'est mise à vendre du chocolat pour lequel elle a fait installer une superbe vitrine réfrigérée. Ce fut un succès ! A l'achat d'une cartouche de cigarettes elle offrait un paquet gratuit, ce que ne pratiquait pas la Coop. Bref, Augusta était très commerçante. Son magasin marchait tellement bien, qu'elle a sacrifié sa chambre à coucher, qui donnait aussi sur l'av. Krieg, pour en faire une deuxième arcade avec vitrine sur rue dans laquelle elle proposait des articles de papeterie, jouets, mercerie, etc... Sa chambre elle l'a établie à la cuisine, qui donnait dans une cour intérieure (côté rue Crespin) Cette cuisine croulait sous les cartons à chapeaux et à chaussures !

  • Ma grand-tante et son magasin ont même fait la une de "La Tribune de Genève" au début des années 60. A la rue Crespin, un richissime locataire, tenait en captivité un fauve. Un matin, en ouvrant les volets de la chambre de sa fille Marguerite, Augusta s'est trouvée nez-à-nez avec le félin. Je vous laisse imaginer sa réaction... Sortie précipitamment de la pièce, qu'elle a fermée à double tour, elle téléphone à la police qui est intervenue afin de capturer l'animal, qui, pendant ce temps, avait pris la poudre d'escampette. Situation épique, branle-bas de combat dans le quartier !»

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  • Sylvie Bazzanella

    Sur la route de Florissant, à proximité de cette épicerie-laiterie, se trouvait la boulangerie- tea-room, Macchi.

  • Annick Megevand

    La boulangerie Tea-Roome Macchi était bien dans cet immeuble, 51 Florissant. Sur l'avenue Krieg, le magasin de tabac qui a fermé ses portes dernièrement . J'ai grandi dans cette maison, mais nous n'y sommes arrivés qu'une quinzaine d'années après cette photo! La coop était plus bas sur la rue (immeubles Crespin - à la place du restaurant chinois actuel). L'épicerie laiterie a été remplacée par un magasin de sport, un antiquaire, et à nouveau une boulangerie.

  • Sylvie Bazzanella

    Dans mon souvenir, au cours des années 50, le tea-room Macchi se situait un peu plus à gauche que sur la photographie représentée ci-dessus. Cet établissement bénéficiait d'une petite terrasse. Un centre Coop au 56 rte de Florissant a ouvert en 1977 pour remplacer d'autres coopératives plus petites dont une à Florissant.

Mauro Bernardi
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11 avril 2010
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