Course aux œufs

Course aux œufs

Course aux œufs dans un lieu indéterminé, peut-être Lamboing ou Lignières, dans les années 1950-1960.

Cela ne correspond à quelque chose auquel j’ai assisté au milieu des années 1970 avec mes parents à Lamboing, mais dont je garde peu de souvenirs.

Dans L’Impartial du 12 mai 1908, on trouve une description de la course aux œufs :

« vieilles coutumes villageoises.

Dans quelques communes du Jura se réveillent certains usages qui caractérisaient les fêtes d'antan. C'est le cas pour la course aux œufs qui eu lieu hier dimanche après-midi à Prêles, près de Bienne.

Cette petite fête est très pittoresque. Des jeunes gens en costumes voyants et frais, taillés, cousus et décorés par les 'jeunes filles de l'endroit, y prennent part. Deux partis se forment, celui du coureur et celui du marcheur. Le parti perdant aura à régaler le gagnant, car il y a danse le soir et gaie réunion à l'hôtel de l'Ours.

Un héraut à cheval lit une proclamation : ce sont les conditions de l'épreuve, divisées en plusieurs articles qui seront strictement observés. Les œufs en nombre déterminé sont placés sur la place du village à distances mesurées, le marcheur est à la place désignée, le coureur jette un regard scrutateur sur la route de Lamboing qu'il aura à parcourir, car de l'état de la route, ou sèche ou humide, dépend de beaucoup le succès.

Des cavaliers décorés partent en avantgarde. Le coureur les suit alerte; il doit se rendre à Lamboing et être de retour avant que rassembler l'un après l'autre en les jetant successivement dans un van rempli de sciure de bois peur empêcher la casse. De son adresse dépend le succès, car il y a acompte en sa défaveur pour les œufs cassés. Un groupe de curieux suit ses mouvements. Les jeunes filles, qui ont tressé des guirlandes, l'observent d'un œil plus ou moins intéressé, suivant que leur cher et tendre est de son groupe ou du groupe du coureur. Celui-ci a atteint Lamboing; il se reposé un temps déterminé par le règlement et ça repart. Le jeu fini, les deux lutteurs se donnent la main, car la rancune est interdite. Un cortège se forme et jeunes gens et jeunes filles sa rendent musique en tête à l'auberge, où la première danse est accordée au vainqueur. Tout sé passe gaiement, fraternellement peut-on dire, sans grand bruit. Lee anciens du village sont tous présents, ils parlent des anciens jours où eux aussi étaient jeunes. Dans les groupes circulent quelques figures grotesques, elles font la quête pour couvrir les frais; on donne volontiers, car la représentation, par un beau jour, de printemps, est réellement gracieuse, joyeuse et pittoresque. »

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Stéphane Thurnherr
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5 août 2022
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