Nora Gross
Nora Gross
Depuis la place du château descendre la rue Cité-Derrière jusqu'en bas. La plaque se trouve sur l'immeuble situé à gauche au numéro 4.
18.10.1871 à Lausanne, 23.1.1929 à Lausanne, prot., de Coinsins. Fille de Charles, vétérinaire cantonal, et de Louise Badoux. ∞ 1913 Paul Perret. Ecole des arts et métiers de Bâle (1889), diplôme de maîtresse de dessin au technicum de Winterthour (1890), cours de céramique à l'école des arts industriels de Genève. Cofondatrice en 1902 de la Société romande des femmes peintres et sculpteurs (future Société suisse des femmes artistes en arts visuels), G. fonde et dirige l'école de dessin et d'art appliqué de Lausanne (1903) qui, avec l'école cantonale de dessin, deviendra l'école cantonale de dessin et d'art appliqué (1924), où elle sera directrice technique. Initiatrice de la Société d'art domestique (1911), soutenant l'art populaire traditionnel réalisé à domicile, et membre de l'Œuvre. Membre de la Commission fédérale des arts appliqués (1922-1924).
Texte tiré du: dictionnaire historique de la Suisse.
Berthe (Sandoz-) Lassieur / Nora (Perret-) Gross
Anciennes Présidentes de la Société
(IE) Berthe (Sandoz-) Lassieur, 1882-1919, de Genève fut la première présidente et Nora (Perret-) Gross, 1871-1929, de Lausanne la première vice-présidente de la Société romande des Femmes Peintres et Sculpteurs (l'actuelle SSFA). Les deux femmes représentaient, chacune, une tendance rénovatrice différente de l'art au début du 20ème siècle.
Berthe Lassieur cherchait son chemin d'artiste peintre dans les styles modernes internationaux, tel le pointillisme, l'Ecole de Pont-Aven ou le mouvement des Fauves. Elle s'installait à Paris et entretenait des contacts avec les peintres suisses de Montmartre, ainsi qu'avec Paul Signac. Ses œuvres montrent aussi l'influence de Cuno Amiet et de Giovanni Giacometti et, dans ses derniers tableaux, celle de Félix Valloton.
Par contre, Nora Gross appartient à la lignée des créateurs d'un « romantisme nationale ». Peintre de fleurs, aquarelliste, fondatrice d'une Ecole d'arts appliqués à Lausanne, elle privilégiera, tout au long de sa carrière, la dimension pédagogique de son travail au détriment de la production artistique personnelle. Trois disciplines constituent les piliers de son œuvre: l'aquarelle, la céramique et l'impression textile. Sous son impulsion, une Société d'art domestique est créée en 1911, qui a pour but de prévenir la disparition des traditions de l'art populaire suisse, devançant ainsi les idées du « Schweizer Heimatwerk ». Avec son mari Paul Perret, critique d'art, elle travaillait pour L'œuvre, association suisse romande d'art et de l'industrie. Dans La Voile Latine de Gonzague de Reynold elle pouvait publier ses idées et son programme proches du « Heimatschutz ».
Ainsi, grâce à sa présidente et à sa vice-présidente, la SSFA, dès sa création, fut ouverte aux tendances novatrices de chaque époque.
(D'après KLS, BLSK et Daniela Ball, Der Beitrag von Nora Gross zur ästhetischen Erziehung, Diss. Basel 1987)
"Dis voir", l'appli
Les Romands batoillent, mais de Sierre à Saignelégier leur accent varie. Le chercheur Mathieu Avanzi lance une application mobile pour étudier la diversité du parler romand. Le projet « Dis voir » invite les utilisateurs à enregistrer leur voix sur leur smartphone, à deviner des mots typiquement romands, et à tester leurs connaissances des accents régionaux.