Le Banc de la honte

mars, 2024
Chemin du Calvaire, Lausanne
Roger Monnard

Une polémique enfle dans le quartier du Calvaire à Lausanne, celle du "banc de la honte", en effet un vieux banc au milieux de la longueur du chemin du calvaire, une ruelle très en pente entre le quartier du vallon et celui des hôpitaux, a été remplacé par une chaise car il parait qu'il n'était plus aux normes en vigueur !?

Des personnes du quartier avait l' habitudes de s’arrêter, de souffler après la moitié de l'effort de montée et de papoter sur l'ancien banc.

Bien sur que le nouveau banc, c'est à dire l'unique chaise, ne le permet plus !

La réaction et vive et teintée d'humour. Voyez par vous même:

Roger Monnard
Le Banc de la H.onte
18 mars 2024
Le Banc de la H.onte
Roger Monnard
Le Banc de la H..onte
18 mars 2024
Le Banc de la H..onte
Roger Monnard
Le Banc de la H...onte
Le Banc de la H...onte

Même 24 Heures à pris la peine de se fendre d'un article

24heures.ch/lausanne-emotion-a...

et plus tard, suite aux réactions, la ville de Lausanne à fait poser une deuxième chaise,

cdn.unitycms.io/images/A4cr7GK...

ce qui a provoqué la publications d'un deuxième article

24heures.ch/lausanne-la-munici...

et dans les commentaires de cet article on trouvait la proposition suivante de la part de Fabrice M.:

"Tenez c'est cadeau @VilleDeLausanne, voici comment placer un banc dans une pente :

i.ibb.co/qFQPB43/Image1.png"

Mais cette histoire mérite peut être un petit développement signé J.F.P: donné par:

LE CONTEUR VAUDOIS 1889 N° 18

Le chemin du Calvaire.

Dans une des séances familières de la Société d'histoire de la Suisse romande de cet hiver, on a discuté sur l'étymologie de quelques localités près de Lausanne. Dans le lieu appelé Montagibert, au-dessus du chemin du Calvaire, le vulgaire y voyait le Mont du gibet, avec les fourches patibulaires, auxquelles se balançaient, au gré du vent, les corps des suppliciés. On parla aussi de la rue de Martheray, qu'une personne traduisit par la rue du Martyre, ou qui conduit au lieu du supplice. Ajoutez à cela le chemin du Calvaire, le sombre Champ de l'Air, tous les bâtiments du nouvel hôpital, palais de la souffrance, la présence de deux cimetières dans cette localité, enfin, en face, la forêt de Sauvabelin où les Druides offraient leurs sacrifices dans les temps anciens, vous pouvez comprendre que la discussion commençait à prendre une tournure lugubre.Après le premier moment d'émotion passé, on en revint pourtant à de meilleurs sentiments. D'abord, le Montagibert, au lieu de se transformer en Mont du gibet, se trouva être la localité qui avait appartenu à un Gilbert ou Gilbertus, qui est un nom ou prénom bien connu dans les anciens documents, depuis l'an 900, et qui dérive du germain, de Oisil-bert. L'assemblée commença à se rassurer; mais, pour la rue de Martheray ou du Martyre, on n'a pu tomber d'accord.

La conclusion sur cette étymologie est donc, forcément, renvoyée à une autre séance. En attendant, nous allons chercher à rassurer les habitants de cette contrée déshéritée, premier contrefort du Jorat, quand ce ne serait qu'en vue de ne pas laisser subir une dépréciation aux immeubles et accentuer encore davantage la baisse des loyers. Nous allons, maintenant, parler sérieusement et éclaircir, si possible, un point d'histoire peu important, il est vrai, mais dont l'explication paraît très probable. Et pour preuve du sérieux dans lequel nous allons entrer, nous prenons le dictionnaire de Boiste à la main. Nous n'y trouvons pas le nom de Martheray, mais bien celui de Martroy. Si, dans le milieu de ce mot, nous ajoutons un e nous aurons Marteroy, qui ressemble bien à Martheray. Or, Martroy, en vieux français, veut dire : supplice ; en latin rnartyrium : martyre, supplice. Dans une ville de France on voit la rue du Martroy. Cherchons maintenant le mot Calvaire. Le dictionnaire indique que c'est une élévation où est plantée une croix, ou le lieu du supplice de la croix. Il est donc presque certain, que le nom de Calvaire a été donné à cette voie rapide, pour les piétons, qui, dès le faubourg de la Barre, conduit sur la route du Jorat ou de Berne, parce qu'autrefois, dans cet endroit, sur le sommet de la colline, il y avait une croix servant de but de procession aux fidèles. C'est pourquoi, au figuré, ainsi qu'en réminiscence de la colline, à Jérusalem, où eut lieu la passion de J.-C, on donna le nom de Calvaire au chemin en question à Lausanne. La rue de Martheray, qui conduit aussi au haut du Calvaire, peut, par la même raison, avoir été baptisée du nom de rue du Martyre ou du Marthoy et ensuite de Martheray ; ensorte que ces deux noms, donnés aux deux chemins qui conduisaient au pied de la croix, à l'entrée de la ville épiscopale, s'accordent pour confirmer notre supposition. L'existence d'une croix, à la Croix-d'Ouchy, est bien connue. La rue de Martheray ou de Marterey est bien ancienne à Lausanne; il y avait des familles qui en portaient le nom en 1205-1278. L'histoire ne mentionne nulle part que le lieu du supplice fût au haut du Calvaire à Lausanne; mais, au contraire, qu'il se trouvait à l'extrémité occidentale de Montbenon, plus tard en Sévelin et enfin Vidy. Bassurez-vous, gens de Montagibert et du Calvaire

J.F.P.

Et voila, noté au passage que, en 1889 on parlait déjà de baisse de loyer

N'oublions pas les articles des contributeurs de notre histoire sur ce chemin:

Monsieur Jean-Luc Bonnet:

Madame Sylvie Bazzanella

Ancien cimetière du calvaire:

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Roger Monnard
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25 mars 2024
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