Reflets du cortège des Fêtes du Rhône de 1948 à Sierre
Le cortège
"Deux heures durant, un public que l'on peut —sans peur d'être contredit — évaluer à 30,000 personnes, assista à un des cortèges les plus spectaculaires, les plus émouvants et les plus applaudis qu'il ait été possible de contempler en Valais.
161 groupes folkloriques comprenant plus de 4000 participants défilèrent par un soleil de feu au travers de la petite cité décorée avec beaucoup de goût.
Notre intention n'est pas d'analyser ici chacun de ces groupes. La place nous ferait du reste défaut, mais nous tenons à relever la splendeur de ce spectacle — le clou des festivités. La France nous était venue avec la Couquetto de Marseille, les Tambourinaires de St-Sumian, le Ruban de Provence, les groupes de Nîmes, d'Avignon, du Gard, du Vaucluse, de la Bresse, de Savoie, etc. Vaud avec ses gendarmes, précédés de la bannière et ses groupes folkloriques que nous contemplons toujours avec plaisir.
Genève était également présent et le Valais avait mis sur pied les bonnes volontés de tous les districts pour présenter des groupes rivalisant de gaîté, de discipline, de bonne humeur.
Ce fut une réussite ! Soulignons la parfaite présentation de certains groupes de chez nous : le Chœur mixte de Morgins, les Bateliers du Bouveret et de St-Gingolph, le Vieux Pays de St-Maurice, la Fanfare du Collège de St-Maurice, vive, alerte, décidée, longuement applaudie, obtint un très grand succès. Bravo les étudiants ; Vous étiez vraiment dans la... note ! La Moisson d'Isérables, bel effort de ces gens de la montagne, les Dames de Sion , groupe de grâce, — les Saviésannes et Saviésans dans leurs atours rustiques, les groupes des districts d'Entremont, de Conthey, d'Hérens, de Martigny, de Sierre, sans oublier le Haut-Valais, qui nous présenta notamment une scène historique des plus réussies « Gaspard de Stockalper et son épouse à cheval ». Ce fut un vrai régal pour les yeux et chacun se montra d'accord pour féliciter les organisateurs de cette manifestation qui fut bien près de la perfection.
Pendant la soirée et une bonne partie de la nuit, la fête se poursuivit aux terrasses des cafés et sur les places publiques. Nos amis du Midi, de la Provence, très entourés, eurent tôt fait la conquête des Valaisans par leur entrain, leur bonhomie et leur enthousiasme.
Les Fêtes du Rhône 1948 resteront gravées dans la mémoire de tous ceux qui eurent l'honneur d'y assister."
Article signé H.F. paru dans le Nouvelliste valaisan du 29 juin 1948
NB: Ce texte n'est qu'une partie de l'article que vous lirez intégralement dans les archives du Nouvelliste.
L'Echo illustré du 3 juillet 1948 [voir en grand ici]
Téléphonie en Anniviers
D'après Paul-André Florey, qui a écrit un ouvrage notable sur le bourg médiéval de Vissoie, le télégraphe fut introduit dans le val d'Anniviers en 1876, suivi par le téléphone en 1899.