N. RIMSKI-KORSAKOW, Shéhérazade, Pierre NERINI, OSCCP, Ernest ANSERMET, juin 1948
N. RIMSKI-KORSAKOW, Shéhérazade, Pierre NERINI, OSCCP, Ernest ANSERMET, juin 1948
Pour une présentation de l'oeuvre, voir le descriptif de ce fichier audio, avec l'enregistrement stéréo de 1960.
Ernest ANSERMET a enregistré Shéhérazade pour DECCA à trois reprises. Il réalise son premier enregistrement en 1948 avec l' Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de Paris, le violon-solo étant Pierre NERINI, le premier violon de l'orchestre (portait ci-dessus).
Entretemps Decca commence d'enregistrer en stéréo, plus ou moins expérimentalement. À cette époque les enregistrements mono et stéréo étaient réalisés simultanément, mais des équipes de prise de son différentes: pour ces enregistrements, il est ainsi souvent intéressant de comparer les enregistrements mono et stéréo.
Les 22 et 23 septembre 1954, Ernest Ansermet enregistre donc à nouveau Shéhérazade, avec le même orchestre: l'enregistrement paraît en mono sur les disques Decca LXT 5082 (septembre 1955) et LONDON LL 1162 (octobre 1955). L'enregistrement stéréo n'est publié que trois ans plus tard sur les disques CS 6018 (septembre 1958) et SXL 2086 (janvier 1959): il s'agit toutefois d'une stéréo encore à ses balbutiements.
La prise de son ayant fait très rapidement encore plus de progrès, Ernest Ansermet enregistre cette oeuvre une troisième fois en octobre/novembre 1960, toujours pour Decca, mais avec "son" Orchestre de la Suisse Romande, le violon-solo étant Lorand FENYVES, à l'époque premier violon de l'OSR. Première parution: disques Decca LXT 5628 resp. SXL 2268, mai 1961, et (Decca) London CM 9281 resp. CS 6212, octobre 1961. Le verso du disque fut complété avec les Danses Polovtsiennes No 8 et No 17 du Prince Igor d'Alexander Borodin.
Pour être complet, il faut encore mentionner qu' Ernest Ansermet avait enregistré deux extraits de cette oeuvre en 1916 déjà, à New York avec l'Orchestre des Ballets Russes de Diaghilev. Il s'agissait bien entendu d'un enregistrement acoustique.
Commençons avec l'enregistrement de 1948...
Ernest ANSERMET et l'Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de Paris - violon-solo Pierre NERINI - enregistrent donc cette oeuvre pour Decca entre les 29 mai et 2 juin 1948 à la Maison de la Mutualité, une salle polyvalente située à Paris au 24, rue Saint-Victor, dans le 5e arrondissement. C'était le troisième disque d'Ernest Ansermet avec cet orchestre (Le premier était avec La Valse de Maurice Ravel (6 octobre 1947) et le second avec Shéhérazade de Maurice Ravel et l'Exsultate Jubilate KV 165 de Mozart (28 mai 1948)).
L'enregistrement parait sur 78 tours en décembre de la même année (AK1980-85) et sur 33 tours l'année suivante - LLP 6 en août 1949 et LXT 2508 en juin 1950 (pour ne citer que les premières parutions).
À la parution, la critique d'Armand Panigel était élogieuse: "[...] Dès sa publication en disques ordinaires (cf "Disques" n° 27/28 p. 662), nous avons salué cet enregistrement comme l'une des plus belles réussites du disque... L'édition en longue-durée nous fait apprécier davantage encore ses qualités. .. L'interprétation d'Ansermet est excellente et le chef a eu surtout le goût de ne pas céder aux tentations de l'exotisme facile que l'on peut tirer de cette partition ; celle-ci s'en charge bien toute seule !... Nous serions très surpris que le disque de Monteux qui vient de paraître aux Etats-Unis soit enregistré d'une façon aussi étourdissante ou que ce chef ait pu avoir dans son orchestre de San Francisco des solistes de la qualité de ceux de la Société des Concerts, dont le jeu raffiné confère au disque Decca une grande part de sa saveur.» (Armand Panigel, Revue "Disques" n° 35 p. 144) [...]" cité d'après cette page de l'excellent site patachonf.free.fr.
C'est un vénérable exemplaire du LXT 2508 que j'ai utilisé pour cette restauration: le bruit de surface est assez prononcé, le son est un peu "pâteux" par endroits, mais - comme d'habitude - j'ai préféré de ne rien filtrer, la restauration a été faite uniquement avec ClickRepair et l'éditeur de son Nero.
L ' enregistrement que vous écoutez...
Nikolai Rimski-Korsakow, Shéhérazade, poème symphonique, op. 35, Pierre Nerini, violon-solo, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de Paris, Ernest Ansermet, 29 et 31 mai, 1 et 2 juin 1948, Maison de la Mutualité, Paris, LXT 2508
1. La mer et le vaisseau de Simbad (Largo e maestoso - Allegro non troppo) 09:38
2. Le récit du prince Kalender (Lento - Andantino - Allegro molto - Con moto) 10:56
3. Le jeune prince et la jeune princesse (Andantino quasi allegretto - Pochissimo più mosso - Come prima - Pochissimo più animato) 09:04
4. Fête à Bagdad - La Mer - Le Vaisseau se brise sur un rocher surmonté d'un guerrier d'airain (Allegro molto - Vivo - Allegro non troppo maestoso) 11:54
Provenance: LXT 2508, ARL 20-9W, ARL 21-8W -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair (l'excellent logiciel de Brian Davies), des réparations manuelles -> MP3 320 kbps, restauration effectuée par moi-même: l'enregistrement est donc de ce fait libre de droits d'autres personnes ou sociétés, le disque étant paru pour la première fois il y a plus de 50 ans (droit voisin), et le compositeur et autres ayants droits décédés il y a plus de 70 ans (droit d'auteur).
Les autres restaurations disponibles dans le commerce: L'enregistrement n'a jamais été réédité sur CD par Decca, ayant été "éclipsé" par le 2e enregistrement de 1954 et le 3e de 1960.
Ce n'est qu'en juin 2001 - l'enregistrement étant alors passé dans le domaine public - qu'une restauration est parue sur un CD du label Dutton CDBP 9712, qui est certes encore au catalogue, mais ne semble plus être livrable ("Out of stock"). En téléchargement une restauration peut être achetée chez Naxos, No catalogue 9.80542.
Pour la suite - l'enregistrement mono de 1954 - écouter ce fichier audio.
Les photographies de la pochette et des étiquettes de mon disque:
Images modifiées ou générées par l'IA
Depuis peu, l’intelligence artificielle arrive dans nos vies, pour le meilleur comme pour le pire. Elle permet de déflouter, coloriser et optimiser les témoignages historiques parfois de manière bluffante. Dans ce contexte, notreHistoire.ch et sa webédition a pris position pour défendre l'authenticité et la sincérité des documents publiés sur la plateforme.