Maison de maître «La Petite Pierrière»

Maison de maître «La Petite Pierrière»

Toponymie

Le nom du lieu-dit Petite Pierrière vient des carrières de molasse sous-lacustre situées à 800 mètres au sud, devant l'actuelle villa «Terrasse Midi». Ces carrières ont été exploitées de la fin du Moyen Âge jusqu’au XVIIIe siècle. Le lieu-dit donna également, dès le 21 octobre 1987, son nom à un chemin de la commune.

Histoire

La tradition mentionne une auberge de canotier à cet emplacement. Le domaine passe ensuite dans les familles Sartoris et Cornuz. Le terrain est finalement acquis par Henri-Ferdinand Guex, qui mène la construction de l'actuelle maison en 1803. En 1825, la propriété est achetée par le botaniste Augustin-Pyramus de Candolle (1778-1841), dont il dira en 1862 dans ses mémoires : « À mon retour à Genève, je cherchai à acquérir une petite propriété de campagne que ma femme pût habiter sans souvenir triste (le couple venaient de perdre leur fils cadet) et arranger à sa guise. Je trouvais à La Pierrière une modeste habitation qui répondait à mon but. L'espace est assez petit pour que les frais d'arrangement ne m'entraînassent pas trop loin, et la position était superbe quant à la vue des Alpes et du lac qui baignait les murs. ».

En 1841, à la mort de son père, Alphonse Pyrame de Candolle hérite de la maison. Il effectue en 1850 de grandes transformations aux façades avec la création d'une véranda côté lac. En 1857, il va s'établir dans la propriété du Vallon à Chêne-Bougerie et vend « La Petite Pierrière » l'année suivante au banquier et maire de l'ancien 2e arrondissement de Paris, Aimé-Léonard Torras (1785-1871). À sa mort, ses descendants vendent la maison au conseiller fédéral Constant Fornerod (1819-1899). Ce dernier, construit alors dans le domaine deux logements et dépendances ainsi qu'un pavillon.

En 1880, Marie-Rosine-Sophie Leuzinger, femme divorcée de Constant Fornerod, vend la maison pour cause de pertes financières. Au même moment, à 200 mètres au nord, Jean Pétament et Marie Terroux vendent leur restaurant familial à William Barbey (1842-1914) et Caroline Boissier (1847-1918) qui y construisirent une maison de maître et des herbiers nommés « Les Jordils ».

upload.wikimedia.org/wikipedia... Maison de maître «Les Jordils».

Jean Pétament et Marie Terroux (?-1882) achètent donc « La Petite Pierrière » et la transforment en restaurant. À la mort de Marie Terroux en 1882, le restaurant ferme et Jean Pétament vend la maison, le 23 mai de la même année, à Léopord Favre (1846-1922). En 1902, le domaine est coupé en deux : au sud, la maison de maître et au nord, les dépendances qui sont achetés par René de Saussure (1868-1943) qui transforme et agrandit l'ancienne dépendance et en fait une résidence pittoresque d'Heimat style nommée villa « La Favorite » (dite aussi « La Marjolaine »). upload.wikimedia.org/wikipedia... Villa «La Favorite».

La maison est ensuite vendue à François DeLapalud (1863-1924) puis, à sa mort, à Francis DeCrue (1854-1928). En 1929, Jean Amstutz acheta «La Petite Pierrière» et la vend, en 1950, à Alice Turrettini (1909-1993) femme de Jean-Pierre Demole (1906-1989).

Le 16 octobre 1987, la maison de maître et ses dépendances sont inscrites à l'inventaire genevois par le Département des travaux publics.

upload.wikimedia.org/wikipedia...

Source : Maison de maître «La Petite Pierrière», Jérémy Toma, sur Wikipédia (2022) d'après l'ouvrage :Pregny, commune genevoise et coteau des altesses, Guillaume Fatio, 1947.

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