Assiette commémorative du vingtième anniversaire de la Mobilisation de 1914 célébré par le Bataillon 22 en 1934.

Le Bataillon 22 est un des bataillons du Régiment d’infanterie 9, avec les Bataillons 21 et 24.

On trouve l’annonce de cet anniversaire dans le numéro du 24 mars 1924 :

« Amicale du bataillon 22

Le comité de l’Amicale du bataillon 22 travaille activement à l’organisation de la réunion du ler juillet prochain, aux Rangiers. Sous peu, nous serons en mesure de donner le programme détaillé de cette journée à laquelle sont chaleureusement invités tous les soldats, sous-officiers et officiers du bataillon 22, anciens et nouveaux. En son temps, l’actif comité ayant à sa tète le fourrier Imhof, de Berne, a adressé à tous les intéressés une circulaire d’invitation et, aujourd’hui déjà, plusieurs centaines d’adhésions sont venues en retour) de sorte qu’on peut dire que la journée du ler juillet 1934 sera parfaitement réussie. Cependant, nombreux sont les soldats qui n’ont pas retourné leur carte d’adhésion ; aussi le comité insiste-t-il auprès d’eux pour qu’ils fassent parvenir leur réponse à M. Aurèle Jeannerat, Planke 25, à Bienne, secrétaire de l’Amicale du 22, pour que les organisateurs puissent prendre toutes les dispositions nécessaires qui doivent assurer le succès de cette belle manifestation patriotique qui commémorera en même temps le vingtième anniversaire de l’occupation des frontières. Les « vieux » resserreront leurs liens d’amitié et les «jeunes», prenant l’exemple sur leurs aînés, trouveront au sein de l’Amicale du 22 de francs et dévoués camarades, Un formulaire de chèque postal avait été joint à l’invitation (No IV a 1216, Amicale du bataillon 22, Bienne), et chacun, selon ses moyens, voudra participer à l'organisation de cette journée. »

Dans le Franc-Montagnard du 7 juillet 1934, on ne trouve que la relation du sermon du capitaine-aumônier Vallat :

« Amicale du Bataillon 22

On nous écrit encore : Le culte catholique £ut célébré par M. le capitaine-aumônier Vallat, vétéran toujours aimé et respecté par le Régiment jurassien. Après un morceau d'ouverture exécuté par la Fanfare du Bataillon 22, et des chants pieux et patrioliques par la foule, l'Officiant prononça un sermon dans lequel après avoir salué la vieille garde, il démontra par des faits historiques que depuis l'origine de notre Confédération, Dieu s'est toujours montré le Tout-Puissant protecteur de notre Patrie. Il nous en présenta les preuves. Dans une seconde partie, il nous démontra que les soldats ne sont que les instruments de la Providence; c’est Dieu qui demeure toujours le maître souverain des événements . Si notre Patrie a été préservée de l'effroyable guerre mondiale, c'est donc d'abord -à Dieu qu'en revient l'honneur, puis ensuite à nos soidäls. comme les instruments de sa Providence .Puis, l'orateur s'adressant aux jeunes, les supplie d'être les imitateurs des anciens. «Ceux-ci vous ont remis intact le sol helvétique, à vous de le conserver ainsi». Pour être exaucé, il les exhorte à remplir consciencieusement et fidèlement leurs «devoirs envers Dieu et la Patrie. Cette allocution religieuse et patriotique a été très apprécié et émouvante. On sentait que le cœur de l'orateur élait vaillamment mobilisé. »