Nous analysons de façon anonyme les informations de nos visiteurs et membres, afin de leur fournir le meilleur service et satisfaire leurs attentes. Ce site utilise également des cookies, notamment pour analyser le trafic. Vous pouvez spécifier dans votre navigateur les conditions de stockages et d'accès aux cookies. Voir plus.
Maison Maillardoz sous une toiture de 11 mètres de haut !
Maison Maillardoz sous une toiture de 11 mètres de haut !
Dominant le bourg de Grandvaux par la charpente considérable de son toit à demi-croupe et à coyaux , la Maison Maillardoz dont la porte d'entrée à accolade porte la date de 1594.
La maison regroupe plusieurs bâtiments remontant au XVIe s. Cette bâtisse à vocation vigneronne mais aussi maison d'habitation présente une architecture solide et soignée, prestigieuse. C'est à la dimension du rôle important qu'elle joua à l'époque, que la famille Maillardoz, de Rue dans le canton de Fribourg, l'a faite construire à Grandvaux, dès la fin du 15e siècle et y resta jusqu'au XVIIIe s. Les Maillardoz de Grandvaux ont fourni plusieurs châtelains à la paroisse de Villette. Interpellé par le terme de châtelain, j'ai demandé à Jean Pierre Bastian, historien, comment il fallait l'interpréter. Voici sa réponse:
dans les quatre paroisses de Lavaux (Lutry, Villette, Saint-Saphorin de Chexbres, Corsier), il y avait un banneret (équivalent du syndic d'aujourd'hui) et un châtelain.Le châtelain exerçait la basse justice pour l'évêque de Lausanne, puis dès 1536 pour l'autorité baillivale. Le châtelain de Lutry (Mayor de Lutry) exerça la basse justice pour Lavaux (La vaulx de Lustrier) jusqu'au milieu du XVIe siècle environ, puis seulement pour la paroisse de Lutry. Dès lors la paroisse de Villette eut son propre châtelain. Parmi ceux-ci, les Maillardoz. Une fresque représentant le jugement de Salomon témoignant de cette fonction se trouve à Cully dans la maison Cuénod , dans l'ancienne chapelle de l'Hôpital transformée en salle de Tribunal après la Réforme.
Dans un texte, pour la Revue du Guillon, rédigé par Catherine Dey, historienne, j'ai trouvé une hypothèse qui me satisfait concernant ce toit magnifique mais pas exceptionnelle dans le vignoble (Villette, Chenaux; Epesses). Elle rapporte l'idée de l'architecte Louis Ponnaz qui pense que la construction de la toiture est plus tardive (lors de la rénovation des façades en 1696) et a été conçue pour réunir sous un même toit de 11 mètres de haut les quatre bâtisses d'origine. Cette façon de voir expliquerait les proportions de la charpente conditionnée par la surface à recouvrir.
.
Photographie de Pierre Auguste Chappuis
Vous devez être connecté/-e pour ajouter un commentaire
Pas de commentaire pour l'instant!
https://notrehistoire.ch/entries/OPYgPbvqByz
9 août 2020
Creative Commons CC BY-NC-ND
191 vues
3 likes
1 favori
0 commentaire
5 galeries
Déjà 6,017 documents associés à 1930 - 1939
Galeries:

Quand les Romands font leur histoire...
110,831
6,990
© 2023 FONSART. Tous droits réservés. Conçu par High on Pixels.
Jeûne genevois
Il remonterait au début du mois d'octobre 1567, à l'occasion d'une répression contre les protestants lyonnais. Dès 1640, le jeûne est perçu comme un acte moral et religieux et devient annuel à l'initiative des cantons réformés. Il s'agit d'un acte d'humilité et de solidarité envers les plus démuni.e.s. Le seul repas de la journée est une traditionnelle tarde aux pruneaux.