Perception de la qualité de l'accueil des enfants en garderies lausannoises
Perception de la qualité de l'accueil des enfants en garderies lausannoises
Pourquoi les garderies ? En 1960, si les garderies existaient, c'était bien sûr parce que des mères travaillaient, mais aussi parce que les partis de gauche, les mouvements féministes, sociaux ou chrétiens les ont réclamées et obtenues.
Malheureusement ces « succès » n'ont pas été suivis d'exigences suffisantes quand au fonctionnement de ces garderies. Elles n'ont servi que de mode de « garde » de certains enfants, sous le seul contrôle des autorités lausannoises.
En 1979 l'équipement des garderies municipales, leur fonctionnement, ainsi que le genre d'éducation qu'elles privilégiaient était encore de l'unique ressort des pouvoirs publics, plus précisément du service parascolaire, qui les maintenaient sous leur contrôle.
Dans ce système les parents étaient tenus à l'écart de toute décision, cela va sans dire, mais aussi considérés très vite comme des éléments dangereux lorsqu'ils osaient certaines questions ou demandaient simplement à être mieux informés.
Certaines mères, courageuses et militantes, ressentaient le besoin de pouvoir rencontrer les directions, suite à des situations vécues difficilement pour celles-ci; elles ressentaient le besoin de parler de leurs inquiétudes.
Ces demandes ont été « balayées » d'une manière peu élégante, faisant comprendre à ces mères qu'elles devaient se plier aux règles de la garderie.....
Quelques exemples d'inquiétudes de ces mères:
Plusieurs refus d'ouvrir la porte d'entrée de la garderie fermée à clé à partir de 9 heures ce jour là, à des mères qui arrivaient en « retard ».
Des remarques du genre ; «je vous rappel que les enfants qui arrivent après 7h45 doivent avoir déjeuner à la maison ».
Impossibilité de savoir par la jardinière d'enfant si l'enfant était puni ou questions au sujet de la discipline ; les parents l'apprenaient en général par la bouche de l'enfant…punitions choquantes ; l'enfant avait dû porter dans le dos la pancarte « chien méchant », ou privation d'une partie du repas si l'enfant ne finissait pas sa soupe…
Des remarques humiliantes faites par la professionnelle, à l'enfant et aux parents au vestiaire.
Sur la «caricature » on peut lire le nom du chef de service de l'époque; Monsieur Poget... ; un monsieur très «gentil et paternaliste» qui s'adressait aux mères sollicitant une place en garderie " que la place d' une maman était à la maisons"...
Le choix de la Municipalité de mettre une telle personnalité professionnelle de ce chef de service à la tête des garderies lausannoises démontre la volonté de celle-ci....
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