Après avoir fait fortune à Paris, le financier veveysan Vincent Perdonnet acquiert en 1817 le domaine de Mon-Repos. Il le transforme, l'aménage jusqu'en 1827. La Tour néogothique, accompagnée de quelques fausses ruines - sans doute d'après un projet du peintre genevois Pierre-Louis Bouvier - fait partie de cet aménagement. Ces constructions dominent un "rocher" artificiel formant une grotte, devant laquelle coule une cascade. Cet amoncellement de pierre cachait un vaste réservoir fournissant l'eau sous pression à toute la propriété. Située dans la partie nord du parc, cette dernière en est l'une des principales attractions avec son rocher, sa grotte et son souterrain. Cet exemple constitue un bel exemple de la vogue romantique qui se plaisait à construire de fausses ruines.

La tradition voudrait que cette tour soit le résultat d'un pari ouvert entre trois amis propriétaires; William Haldimand, Vincent Perdonnet et Charles-Sigismond de Cerjat. Le thème ? construire la plus belle tour en fausses ruines sur le terrain respectif de chacun des concurrents. Ainsi seraient nées les tours de Mon-Repos, d'Haldimand située aujourd'hui à l'extrémité-est du quai d'Ouchy, et celle de Rovéréaz aujourd'hui disparue. La tour Haldimand touchant alors au lac, obtint le premier prix.
Une étude récente couperait court à cette anecdote, pourtant jolie !

Habituellement fermé, le souterrain de la Tour Mon-Repos, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine était accessible au public.
Une visite toute empreinte de mystère et de fraîcheur.

Sources : brochure éditée à l'occasion des Journées européennes du patrimoine - 12 pierre et béton.

Lausanne, Mon-Repos / Paul Bissegger - Guides de monuments suisses publiés par la Société d'Histoire de l'Art en Suisse