Un canular signé Jean-Jacques Langendorf, dont a fait les frais le professeur Olivier Reverdin

Dans le colloque réalisé en 1987, intitulé « Guillaume Henri Dufour dans son temps », édité par la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, Olivier Reverdin rédige un chapitre sur « La famille, le milieu et la tradition de Guillaume-Henri Dufour » [à noter au passage le trait d'union appliqué entre les prénoms].

En page 46 de ce volume, O. Reverdin traite du sujet des sciences : "On a vu le goût que Dufour a eu, dès son enfance, pour l'histoire naturelle. Il y est fidèle jusqu'à ses vieux jours [référence à ses cours en plein air et ses excursion en montagne avec son professeur de botanique Henri-Albert Gosse*]. Preuve en soit une lettre adressée le 28 octobre 1869 au botaniste et mycologue français Jean-Marie Dessacard, conservée dans les archives d'Angoulême, et qu'un périodique genevois a publiée en 1987* [Genève Home Information GHI numéro du 8 octobre 1897, p.7*]. Dufour y parle des champignons qu'il a trouvés au cours de sa carrière, à Corfou, à Thoune, à Sins (pendant que tonnait le canon de la bataille de Gislikon, le 22 novembre 1847 : « il s'agissait d'un splendide phallus impudicus ») ou dans sa propriété de Contamines. Cette lettre atteste qu'il connaissait fort bien les champignons et leurs mots latins.*"

De passage au Salon du Livre de Genève pour la parution de son dernier livre sur « Les Châteaux des Croisades » (Editions InFolio, Gollion), Jean-Jacques Langendorf, dans le cadre du 2ème Salon du Général Dufour, est venu présenter, le 2 mai 2011, à la Maison Dufour, un exposé sur « Guillaume Henri Dufour et la culture militaire de son temps ». A l'issue de la conférence, du débat et du cocktail qui ont suivis, le dernier carré des participants, retranchés dans le carnotzet de Patrimoenia (concepteur et animateur des Salons du Général Dufour), ont pu entendre ce scoop confessé par Jean-Jacques Langendorf : en 1987, pour faire un canular à Olivier Reverdin, il avait monté de toute pièce un dossier sur ce fameux champignon « phallus impudicus », avec parution dans le journal local, le Genève Home Information. Le résultat à dépassé toutes les attentes du farceur car Olivier Reverdin, emporté par son enthousiasme d'avoir découvert une facette inédite de son aïeul, en toute bonne foi, a ensuite « validé » cette information en l'incluant dans son article publié ainsi pour la postérité dans le colloque « Guillaume Henri Dufour dans son temps ».

24 ans plus tard, voici la vérité historique rétablie et merci à Jean-Jacques Langendorf pour cette anecdote croustillante. Patrimoenia et Les Salons du Général Dufour sont ravis d'avoir été au coeur de cette "confession" tardive.