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L. van Beethoven, Symphonie no 1, en ut majeur, ONORTF, J. Krips

28 août 1965
Les archives de la RTS

Le texte de ce descriptif a été rédigé par René Gagnaux, que nous tenons à remercier. Il a également fourni la photo en illustration de ce document sonore.

**Ludwig van Beethoven, Symphonie no 1 en ut majeur, Op. 21, Orchestre National de l'ORTF, Josef Krips, 28 août 1965

Photo illustrant ce fichier: instantané extrait d'une émission télévisée du 2 février 1963 diffusée par la WGN de Chicago dans leur série «Great Music from Chicago».

Ludwig van Beethoven compose sa première symphonie entre 1799 et 1800: le manuscrit ayant été perdu, on ne connaît pas la date exacte d'achèvement. L'oeuvre fut donnée en première audition le 2 avril 1800 au «K.K. Hoftheater nächst der Burg», le Burgtheather de Vienne

Hector Berlioz a écrit sur cette symphonie:

"[...] *Cette oeuvre, par sa forme, par son style mélodique, par sa sobriété harmonique et son instrumentation, se distingue tout à fait des autres compositions de Beethoven qui lui ont succédé. L'auteur, en l'écrivant, est évidemment resté sous l'empire des idées de Mozart, qu'il a agrandies quelquefois, et partout ingénieusement imitées. Dans la première et la seconde partie, pourtant, on voit poindre de temps en temps quelques rhythmes dont l'auteur de Don Juan a fait usage, il est vrai, mais fort rarement et d'une façon beaucoup moins saillante.

Le premier allegro a pour thème une phrase de six mesures, qui, sans avoir rien de bien caractérisé en soi, devient ensuite intéressante par l'art avec lequel elle est traitée. Une mélodie épisodique lui succède, d'un style peu distingué; et, au moyen d'une demi-cadence répétée trois ou quatre fois, nous arrivons à un dessin d'instruments à vent en imitations à la quarte, qu'on est d'autant plus étonné de trouver là, qu'il avait été employé souvent déjà dans plusieurs ouvertures d'opéras français.

L'andante contient un accompagnement de timbales piano qui paraît aujourd'hui quelque chose de fort ordinaire, mais où il faut reconnaître cependant le prélude des effets saisissants que Beethoven a produits plus tard, à l'aide de cet instrument peu ou mal employé en général par ses prédécesseurs. Ce morceau est plein de charme, le thème en est gracieux et se prête bien aux développements fugués, au moyen desquels l'auteur a su en tirer un parti si ingénieux et si piquant.

Le scherzo est le premier né de cette famille de charmants badinages (scherzi) dont Beethoven a inventé la forme, déterminé le mouvement, et qu'il a substitués presque dans toutes ses oeuvres instrumentales au menuet de Mozart et de Haydn dont le mouvement est moins rapide du double et le caractère tout différent. Celui-ci est d'une fraîcheur, d'une agilité et d'une grâce exquises*. [...]" (cité d'après cette page du site hberlioz.com consacré aux écrits de Berlioz).

La partition peut être téléchargée sur cette page de l'IMSLP, ainsi que sur cette page du site de la «William and Gayle Cook Music Library - Indiana University School of Music».

Dans cet enregistrement de concert du Festival de Montreux 1965 Josef KRIPS dirigeait l'Orchestre National de l'ORTF. Cette symphonie était donnée en première partie du concert, qui se poursuivait avec la Symphonie No 9 (Choeur de la Radio Suisse Romande, Choeur des Jeunes de la Société chorale du Brassus, Maria Stader, soprano, Margit Conrad, alto, Anton Dermota, ténor - qui remplaçait Ernst Haefliger, malade - et Walter Berry, basse). Le concert fut retransmis en direct sur l'émetteur de Sottens.

L'enregistrement que vous écoutez:

Ludwig van Beethoven, Symphonie no 1 en ut majeur, Op. 21, Orchestre National de l'ORTF, Josef Krips, 28 août 1965, Festival de Montreux (1. Adagio molto - Allegro con brio (09:15), 2. Andante cantabile con moto (15:20), 3. Menuetto. Allegro molto e vivace (19:20), 4. Finale. Adagio - Allegro molto e vivace (25:37))** Entre parenthèses sont indiqués ci-dessus les temps cumulés à la fin de chaque mouvement (temps approximatifs, vu la durée des pauses entre chaque mouvement).

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16 septembre 2014
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