Robert SCHUMANN, Symphonie No 1, OSR, Ernest ANSERMET, mars 1951
Robert SCHUMANN, Symphonie No 1, OSR, Ernest ANSERMET, mars 1951
L'un des premiers concerts dans lequel Ernest Ansermet dirigea cette symphonie, date du 22 décembre 1923. Un court descriptif fut publié dans la brochure-programme:
"[...] Écrite en 1841, retouchée après sa première exécution, et donnée sous sa forme définitive en 1842 à Leipzig, et en 1840 à Berlin, la première symphonie de Schumann s'intitulait primitivement «Symphonie du Printemps», et Schumann avait donné à ses quatre parties les sous-titres suivants, qu'il supprima après coup: 1. Eveil du printemps; 2. Soir; 3. Jeux joyeux; 4. En plein printemps. Un poème d’Adolf Büttger avait particulièrement déterminé l'inspiration de Schumann. Mais l’oeuvre est si claire et si spontanée qu’une exégèse détaillée en est inutile.
Robert Schumann vers 1840, donc à l'époque de la composition de cette symphonie, lithographie de Josef Kriehuber, extrait - voir https://notrehistoire.ch/entries/04YzAjE6WqK pour quelques d'infos de plus
Cette symphonie est divisée en quatre mouvements: un «allegro» précédé d’une courte introduction, un «larghetto» en mi bémol, auquel s’enchaine le «scherzo», et enfin un finale, «allegro animato e grazioso».
Les trompettes et les cors, dès le début de l’introduction, proclament le retour du printemps; l’orchestre, en harmonies pleines, répète avec force cet appel. Les bois accompagnés par le quatuor, mouvement calme, esquissent des fragments rythmiques du thème initial de l'«allegro molto vivace» et en préparent l’éclosion.
Dans ce premier morceau, le maître a réalisé un tableau plein de variété, où la couleur abonde. L’allégresse des motifs, l'heureux mariage des sonorités et des rythmes, une orchestration claire, laissant tout son relief au travail polyphonique et le rehaussant. concourent à un ensemble délicieux pour l’oreille et pour l’esprit. On a la sensation d'être transporté dans quelque contrée magique où s’épanouit une luxuriante floraison. Le chant, d’un caractère religieux, d’une si suave sonorité, qui sert de péroraison à ce morceau s’élève très doux comme l’expression de la reconnaissance d’une âme devant les splendeurs de la nature.
Le larghetto, dont la structure a une parenté avec les adagios de Beethoven, est une des plus pures inspirations de Schumann. La phrase en mi bémol, expressive, s’élève enveloppante et câline, s’épanouit ainsi qu’un cantique superbe. Chantée d'abord par les violons, la mélodie est reprise par les violoncelles et par le cor, dont la molle sonorité est enjolivée de la broderie des violons.
Le morceau se termine en une extrême douceur sur le «pianissimo» des trombones qui esquissent le thème du «scherzo». Bien que ce «scherzo» soit traité dans l’esprit de la nouvelle école, il évoque un peu l'idée du menuet ancien. Il renferme deux trios de rythmes différents et une coda à laquelle s’enchaîne l'«allegro animato e grazioso», au cours duquel s’épanche la plus gracieuse fantaisie du poète. [...]" texte non signé cité de la brochure-programme du concert donné à la Salle de la Réformation de Genève le 22 décembre 1923 par l'OSR sous la direction d'Ernest Ansermet.
Ernest Ansermet n'a enregistré pour le disque que les 1ère et 2e symphonies, bien qu'il ait donné les 4 symphonies en concert. Si l'on considère les concerts organisés par l'OSR - donc en se basant sur la banque de données en ligne de l'OSR - on constate toutefois que les 1ère et 2e symphonies sont celles qu'il a dirigé le plus souvent. donc celles qui étaient à cette époque les plus populaires:
Symphonie No 1
1923, 10 mars
1951, 4 avril
1958, 17 décembre
1963, 6 mars
1967, 1 février
Symphonie No 2
1919, 16 janvier, 17 janvier, 18 janvier
1924, 25 octobre
1933, 16 janvier
1939, 15 novembre
1947, 26 mars
1955, 5 octobre
1963, 23 octobre
Symphonie No 3
1921, 5 février, 7 février, 24 février
1930, 22 décembre
1944, 8 novembre
Symphonie No 4
1921, 26 novembre
1933, 9 décembre
1953, 25 février
(extrait de la liste des concerts d'Ernest Ansermet avec l'OSR, incomplet, étant donné qu'il ne contient que ceux organisés par l'OSR - qui ne sont qu'une faible partie de tous les concerts que donne l'orchestre, mais organisés par d'autres, comme par exemple la RSR)
L'enregistrement de la première symphonie a été fait uniquement en mono - l'enregistrement stéréo que l'on peut trouver par exemple chez Everest est une stéréo électronique (La deuxième symphonie fut par contre enregistrée en stéréo).
Cet enregistrement fait en mars 1951 - SAR573-80, Pr: Victor Olof Eng: Arthur Haddy - est sorti aussi bien sur 78 tours - K28472-75 en septembre 1951 - que sur 33 tours, en août 1951 sur le LONDON LL 391 et en septembre 1951 sur le Decca LXT 2602, puis repris entre autres sur Everest 3308 (en stéréo électronique, ce qui est très honnêtement mentionné sur la pochette du disque).
Mon disque n'est pas de la meilleure des qualités, il a par endroits pas mal de souffle, mais je n'ai pas mieux: appartenant aux premiers 33 tours parus, il est assez difficile à trouver. Pour une qualité certainement meilleure attendre la réédition sur CD de l'intégrale Ansermet, ou acheter le double CD de Decca Éloquence Australia 480 0078, paru vers 2009, mais que l'on peut encore assez facilement trouver neuf ou en occasion sur les plateformes habituelles, par exemple chez Presto Classical (voir cette page en anglais pour une présentation de ce double CD).
L' enregistrement que vous écoutez...
Robert Schumann, Symphonie No 1 en si bémol majeur op. 38, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, mars 1951, Victoria-Hall, Genève
- Sostenuto assai - Allegro ma non troppo...........11:24 (-> 11:24)
- Scherzo (allegro vivace) – Trio I et II..................06:10 (-> 17:34)
- Adagio espressivo.............................................05:38 (-> 23:12)
- Allegro molto vivace..........................................07:45 (-> 30:57)
Provenance: Decca LXT 2602
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