Les Cadets de La Chaux-de-Fonds en manœuvres - Bivouac

Les Cadets de La Chaux-de-Fonds en manœuvres - Bivouac

29 mai 1918
Édition Georges Dubois - La Chaux-de-Fonds
Stéphane Thurnherr

Carte postale envoyée de La Chaux-de-Fonds à Aarwangen en mai 1918 et montrant les Cadets de La Chaux-de-Fonds au bivouac lors des manœuvres.

Dans l’Impartial du 1er novembre 1910, on trouve cet article au sujet des Cadets :

Nos cadets en manœuvres

Renvoyée à plusieurs reprises, pour divers motifs, la revue annuelle du corps des cadets a pu enfin avoir lieu hier, dimanche. Avant 9 heures du matin, les jeunes troupiers stationnent déjà sur la terrasse du Collège industriel, toutes les figures animées par. la perspective d'une belle journée. Rassemblement, les sections sa forment, chacun prend son rang et s'aligne. Une rapide inspection de la tenue, qui pour ce jour là est la tenue de campagne, avec armes et bagages au complet et la troupe est prête à partir. On remarque dans l'équipement des sacs de toutes formes et dimensions. Les uns font partie du fourniment militaire que le père conserve avec fierté depuis l'accomplissement de son dernier cours de répétition; d'autres, ont emprunté à leur frère aîné ou quelque ami de la famille, celui de forme allongée, que nos militaires portent à l'heure actuelle; enfin, une minorité de cadets a tout simplement endossé le vulgaire sac d'école dont les proportions sont plus en rapport avec leur stature. Les gamelles sont à l'avenant accrochées de façon irrégulière. La vieille gamelle en fer émaillé voisine avec celle d'aluminium noirci.

À 9 heures, M. le lieutenant Franz Wilhelm, instructeur de la compagnie, ordonne le départ. La musique joue un de ses meilleurs pas redoublé, la colonne se forme et prenant, la direction du Valanvron, défile à une belle allure.

Le matin au Valanvron Immédiatement en dehors de ville la manœuvre doit commencer. La supposition prévue pour la matinée est la suivante : Un corps de troupes, supposé, arrive par la route Les Bois-La Ferrière. Le bataillon des cadets doit empêcher à toute force, cette troupe, d'arriver sur le plateau du Valanvron. La section des sous-officiers de notre ville, également eu tenue, qui participe à la manœuvre, marque l'ennemi et protège le flanc droit d'un corps supposé venant dans la direction Le Bois-La Chaux-de-Fonds.

Bientôt l'action s'engage, les sections du corps des cadets déployées en tirailleurs font face à celles de l'ennemi et la fusillade commence. Le combat se poursuit toute la matinée jusqu'à 11 heurea trois quarts, moment où les trompettes sonnent la cessation des hostilités. La compagnie se reforme et se dirige sur le restaurant du Valanvron, où, grâce à l’obligeance du caporal Vouga, une soupe réconfortante est servie.

Chacun déballe son sac et fait hommage aux provisions que la bonne maman a préparées à l'intention de son petit guerrier. Dans les groupes, on devise gaiement chacun émettant son opinion sur le résultat des opérations; inutile de dire que l'ensemble s'attribue sans conteste une victoire chèrement disputée,

Le temps du repos est vite passé, à 2 heures il faut reprendre son sac, car le signal de rassemblement a sonné. En présence de M. Henri Grandjean, président du comité des cadets, et des personnes du corps d'instruction, la compagnie est inspectée puis défile gaillardement aux sons de la musique. M. le préfet Sunier, avec la bienveillance qu'on lui connaît prononce quelques paroles pleines de bon sens et d'encouragements. Il fait part aux cadets de sa surprise en bien des résultats auxquels leurs instructeurs les ont amenés. Il les engage à considérer dans les exercices qu'on leur impose, surtout l'occasion de faire des courses intéressantes et d'admirer les beautés qu'offre la nature de notre Jura. M. Sunier termine en faisant remarquer que le corps des cadets est avant tout une école de discipline et de devoir qui leur servira plus tard à supporter vaillamment les exigences d’une vie de travail.

L'après-midi aux Rochettes Les manœuvres reprennent tôt après. Cette fois, la section de sous-officiers occupe une position, soi-disant fortifiée, au sud des Rochettes, que la compagnie des cadets à l'ordre d'attaquer. A 4 heures et quart, l’exercice est terminé et la troupe s'installe autour du restaurant des Rochettes pour goûter un instant de repos bien mérité.

M. Zellweger en profite pour faire jouer à ses jeunes musiciens quelques morceaux, à la grande joie du très nombreux public qui s'est groupé aux alentours. La rentrée en ville s'effectue en bon ordre. Rien dans la marche des petits soldats ne trahit des fatigues endurées et sur la terrasse du Collège industriel, avant le licenciement, M. Henri Grandjean prononce encore un petit discours. Il remercie les cadets du zèle et de la bonne volonté dont ils font preuve dans l'accomplissement de leurs devoirs. Puis, s'adressant au corps d'instruction, M. Grandjean complimente MM. Franz Wilhelm, instructeur de la compagnie, Henri Humbert, chargé de la direction générale, et Camille Flotron, pour ce qui concerne le tir. Il remercie encore la section des sousofficiers de son précieux concours aux manœuvres. Puis les cadets, heureux d'avoir participé à une belle journée, s'en retournent auprès le leurs parents, avec un agréable souvenir de plus à noter sur les pages de leur jeune existence. »

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Stéphane Thurnherr
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13 septembre 2024
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