Biches au Parc Gallet..._735
Biches au Parc Gallet..._735
L'espace d'une seconde, on hésite, des vraies, des statues ?
Ces biches broutent depuis fort longtemps. Des générations d'enfants ont grimpé avec délice sur leur dos...
Elles sont probablement dues au ciseau du sculpteur chaux-de-fonnier André Huguenin-Dumittan (1888-1975)... Il avait son atelier dans le parc.
... eh bien non, rendons à César... ces biches sont des oeuvres du sculpteur Louis Ducommun, ainsi que je l'ai appris en avril 2019 dans le guide chaux-de-fonnier "bon pied, bon oeil".
Louis Ducommun (1910-2008), peintre, graveur, sculpteur et enseignant, est né à Travers et mort à La Chaux-de-Fonds. Issu d'une famille paysanne, il effectue sa scolarité obligatoire au Val-de-Travers puis entre à l'école de mécanique de Couvet. Passionné de dessin, de lecture et d'écriture, il suit des cours de dessin dès l'âge de dix ans. Victime d'une encéphalite léthargique dans sa jeunesse dont les séquelles le tarauderont toute sa vie, il n'en termine pas moins ses études de mécanique. En tant qu'artiste autodidacte, il reçoit des conseils de ses amis Léon Perrin, Charles L'Eplattenier et André Evard. Dans les années 1920-1930, il séjourne à Vienne, puis à Paris où il fréquente l'académie de la Grande chaumière et suit les cours du peintre André Lhote. Son séjour parisien interrompu par la mobilisation, il rentre à La Chaux-de-Fonds où il réalise pendant une dizaine d'années des dessins publicitaires pour les revues horlogères et travaille comme médailleur dans une entreprise locloise. Il consacre tout son temps libre à la sculpture animalière, la peinture et la gravure. En 1960, il passe un brevet d'enseignement du dessin et exerce dans différentes écoles. Il participe à de nombreuses expositions collectives au Locle et à Couvet notamment. Son souci d'indépendance l'incite à créer sa propre galerie à la rue des Granges 14 à La Chaux-de-Fonds où se trouve également son appartement-atelier. Il y expose ses œuvres, mais la met aussi à la disposition de jeunes talents. Décédé à près de cent ans, il est resté actif jusqu'aux derniers jours de sa vie, laissant une œuvre considérable qui couvre tous les domaines de l'expression artistique, avec une préférence pour l'art figuratif. Selon son souhait, sa fille a fait don d'une sélection de ses œuvres aux musées du canton de Neuchâtel, parmi lesquels les musées d'histoire, des beaux-arts et d'histoire naturelle de La Chaux-de-Fonds, ceux d'horlogerie et des beaux-arts du Locle et celui d'art et d'histoire de Neuchâtel. On trouve également plusieurs exemples de son œuvre animalière dans des lieux publics du canton. Parallèlement, en homme engagé et grand lecteur dont la bibliothèque est impressionnante tant par son volume que par sa diversité, il écrit. Epistolier intarissable, il adresse aux journaux des articles relatifs aux problèmes de la vie politique, sociale et artistique, devenant ainsi "l'écrivain de la colonne du lecteur le plus publié en Suisse romande". Il est l'auteur également de trois livres: Les assassins de la liberté, 1957, Dollar, goupillon, pétoires et Cie: contre la liberté, 1965 et L'existence improbable de Dieu, 2007.
(Notice biographique du Fonds Louis Ducommun de la Bibliothèque de la ville de La Chaux-de-Fonds)
Que de neige ! Les biches en février 2003.
Voir aussi : notrehistoire.ch/entries/qOYOl...
"Dis voir", l'appli
Les Romands batoillent, mais de Sierre à Saignelégier leur accent varie. Le chercheur Mathieu Avanzi lance une application mobile pour étudier la diversité du parler romand. Le projet « Dis voir » invite les utilisateurs à enregistrer leur voix sur leur smartphone, à deviner des mots typiquement romands, et à tester leurs connaissances des accents régionaux.