Fritz Jeanneret_Gignac_693
Fritz Jeanneret_Gignac_693
Le sculpteur Fritz Jeanneret (1920-1985), né et ayant passé son existence au Locle, avait choisi pour sa retraite de s 'établir à Gignac, petit village du Vaucluse.
Il y a sculpté ce Saint-Martin, patron du village.
Cette oeuvre est encastrée dans le mur de l'église, l'église étant accolée au château.
C'est à l'Ecole d'Art de La Chaux-de-Fonds que Fritz Jeanneret, tout en acquérant le métier de graveur, a eu la chance d'avoir pour maître de modelage le sculpteur Léon Perrin, dont l'enthousiasme a suscité bien des vocations. Il a collaboré avec lui pendant une douzaine d'années, enseignant lui-même le modelage à l'Ecole durant huit ans.
La Ville du Locle doit à Fritz Jeanneret la belle sculpture «Souvenir» du Parc des Jeannerets (ancien cimetière), la Fontaine du Rond Point Klaus et celle aussi du Jardin public de la rue du Marais.
Un de ses bas-reliefs «Hommage à la danse» décore la façade de l'Hôtel Moreau à La Chaux-de-Fonds.
Fritz Jeanneret est un figuratif, très proche de la nature, qu'il transcrit avec force dans un effort de simplification, de mise en valeur des plans et des volumes, qui confère à ses sculptures et à ses médailles force et présence. Peut-être doit-il sa facture à sa maîtrise de son matériau préféré: la pierre, qu'il taille en virtuose.
Parmi ses nombreuses médailles officielles celle de la Foire de Lugano (1943) n'est pas encore très caractéristique de son style (pi. A 1), mais celui-ci s'affirme dans la médaille officielle du Centenaire de la République et Canton de Neuchâtel 1948 (pi. A 2) et peut-être plus encore dans celle de l'Exposition suisse d'Agriculture de Lucerne (1954) et dans certaines de ses nombreuses médailles de sport dont tout particulièrement une des dernières «Lever des haltères» d'une dynamique simplicité (pi. A 3).
Dans le domaine du sport il faut citer la très intéressante série «L'histoire du Tir» qu'il a créée pour le Tir en Campagne de la Société suisse des Carabiniers. Ces pièces, frappées à plus de 50000 exemplaires sont la preuve qu'une pièce d'une réelle valeur artistique peut connaître un succès populaire (pi. A 4).
Fritz Jeanneret est également un portraitiste qui sait rendre la personnalité d'un homme, tout en affirmant la sienne. Dans son «Pestalozzi» réalisé pour l'Institut mondial Pestalozzi, il a su se libérer d'une représentation traditionnelle pour nous apporter sa vision personnelle du modèle.
Le portrait du «Président de Gaulle» est une vivante image de l'homme d'Etat vieillissant et quelque peu désabusé (pi. A 5).
Mais c'est indubitablement dans ses libres créations que l'artiste, dominant sa technique, peut donner pleine mesure de son talent et de sa sensibilité. La médaille personnelle que F. Jeanneret avait choisie pour illustrer cet article: «Léda» (pi. A 6) en témoigne et était aussi promesse pour la continuation de son oeuvre.
L'artiste est malheureusement décédé en 1985, dans le sud de la France où il avait pris sa retraite.
Source :
Photos et renseignements pris sur internet dans document pdf « médailleurs et graveurs loclois » VI, p 19_ETH bibliothek_article de Paul Huguenin
Au Locle, nous pouvons voir deux oeuvres du sculpteur dans le document :
"Dis voir", l'appli
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