Le "brantard" devait être solide, car la brante vide n'était déjà pas légère : elle avait "gogé" durant plusieurs jours afin que le bois reprenne une humidité suffisante pour qu'elle soit étanche. Remplie, elle contenait environ 45 litres de raisins broyés. A la vigne, elle était posée à même le sol sur lequel on avait pratiqué un petit replat avec le pied et elle était cotée avec un échalas. Dessus était posé le moulin qui servait à broyer le raisin. Le "brantard" s’accroupissait devant la brante pour s'en charger, se relevait avec sa charge et montait (ou descendait, ce qui était pire pour les genoux) jusqu'à la bossette où il la vidait. Dans Lavaux, le raisin n'était en principe pas broyé à la vigne, d'où brantes moins lourdes et possibilité de récupérer au moins une partie du raisin en cas d'accident.