Le « Varcou » est une bordure ou treille de vigne cultivée sur les murs des champs en terrasse. Cette vendange permettait d'encaver en plus des céréales, le vin destiné à la table familiale.

Comment se plantait un varcou ?

Lorsque l'on approchait de la fin de la construction d'un mur, on plantait une lignée de ceps à son sommet. On couchait les futurs troncs en travers de celui-ci, afin qu'ils s'orientent vers le vide et on construisait par-dessus un dernier étage. Pour maintenir la vigne dans sa future croissance et assurer la sécurité du pied, de larges pierres plates finissaient le mur en formant sur son faite un joli chemin dallé. La vigne était relevée par la suite et entrelacée sur quelques lignes de fil de fer, afin de former un balcon végétal.

Bien des varcous disparaissent, et c'est bien malheureux, car ils imprègnent le paysage qui les contient d'une aura intemporelle. En marchant sous les flambeaux que semblent former ces rangées de ceps surgissant des murs ; verdoyants l'été, flamboyants l'automne, on ne peut être que saisi par la poésie de ce mariage de nature et d'architecture.

Fully possède encore de ces varcous sur ses anciens chemins ou ses plus anciennes routes.

Celui de Plamou (photo du haut) longe et surplombe le chemin qui reliait le hameau de Tassonières à Fully et par lequel les récoltes et vendanges étaient descendues à dos d'homme jusqu'en plaine. Il bordait naguère de grands champs de blé, supplantés un temps au siècle passé par des cultures d'absinthe, avant d'être transformés en vignes.

Par contre le varcou ci-dessus se trouve en plaine, sur la route de Saxé