Carl Maria von WEBER, Ouverture d' «Euryanthe», Orchestre de la Suisse Romande, Ernest ANSERMET, octobre-novembre 1958, Victoria-Hall, Genève, Decca STS 15056
Carl Maria von WEBER, Ouverture d' «Euryanthe», Orchestre de la Suisse Romande, Ernest ANSERMET, octobre-novembre 1958, Victoria-Hall, Genève, Decca STS 15056
Pour cet opéra écrit en 1822, Weber utilise un livret de Wilhelmine von Chezy, basé sur l'histoire d'Euryanthe telle que racontée au XIIIe siècle par le Roman de la Violette de Gilbert de Montreuil, et répété avec des changements dans le "Décaméron", le Cymbeline de Shakespeare, et d'autres formes postérieures. À la place des "horreurs" fantômatiques du Freischütz, l'élément romantique est fourni ici par les manières chevaleresques du Moyen Âge.
L'opéra fut donné en première audition le 25 octobre 1823 au Theater am Kärntnertor de Vienne. Son ouverture est typique pour le style de Carl Maria von Weber: à la fois d'une transparence toute mozartienne et d'une invention harmonique et de timbres "[...] digne d'un Berlioz - on sait que ce dernier fut un admirateur inconditionnel du musicien allemand. [...]". L'opéra est toutefois tombé dans l'oubli, seule cette ouverture est restée très populaire, comme en fait toutes ses autres ouvertures.
Pour plus de détails voir par exemple cette page de Wikipedia.
Une courte description de l'ouverture, citée du Guide de la musique symphonique réalisé sous la direction de François-René Tranchefort, Fayard 1986, ISBN 978-2-213-64075-4:
"[...]organisée dans la forme sonate à deux thèmes principaux: introduction brillante, festive (le roi de France accueille ses chevaliers); un thème de marche résonne - premier sujet -, avant que les vents n'exposent un sublime motif d'amour - second sujet - que chante Adolar, célébrant la vertu d'Euryanthe à la fin du premier tableau de l'opéra.
Cependant, après l'exposition, un dégradé conduit au silence. Et, au centre de l'ouverture, voici un bref Largo (quinze mesures seulement: les violons avec sourdines auxquels se joignent, à partir de la septième mesure, les altos en trémolo): longue phrase bruissante de mystère qui semble évoquer l'apparition du fantôme d'Emma, la soeur d'Adolar, - épisode parmi les moins convaincants de l'opéra. Succède un puissant fugato: surgi des cordes graves, il s'élargit à tous les pupitres, pour ramener l'ambiance festive du début. Dans la récapitulation, le thème de marche et le chant d'amour d'Adolar s'unissent enfin en un hymne empreint de fervente jubilation. [...]"
En octobre et novembre 1958, Decca enregistre un disque consacré aux ouvertures de Carl-Maria von Weber, avec l'Orchestre de la Suisse Romande dirigé par son chef fondateur Ernest ANSERMET:
- Der Beherrscher der Geister, J 122
- Abu Hassan, J 106
- Jubel-Ouvertüre, J 245
Le tout paraît en avril 1959 sur les disques Decca LXT 5505 (mono) et SXL 2112 (stéréo), puis en juin 1959 sur les disques London CS 6074 et CEP 594 / SEC 5016.
L' enregistrement que vous écoutez...
Carl Maria von Weber, Ouverture d' «Euryanthe», J 291, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, octobre-novembre 1958, Victoria-Hall, Genève, Decca STS 15056 (08:24)
Provenance: Decca STS 15056
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