Dansez au rythme des Fêtes des Vignerons

5 février 2019
Fêtes des Vignerons, Vevey
Guillaume Favrod

La danse est omniprésente au sein des Fêtes des Vignerons et des parades de la Confrérie des Vignerons. Au 18e et 19e siècle, les cortèges constitués de figurants s’arrêtaient lors de plusieurs étapes (appelées stations) où ils effectuaient des danses traditionnelles. Il n’était donc pas nécessaire d’être assis dans l’arène pour admirer les rondes et autres valses que les maîtres à danser faisait répéter aux figurants. Elles envahissaient toute la ville !

8siem7iedem.s3.amazonaws.com/u... La Noce dans la Ville. Gravure de Godefroy Durand © Confrérie des Vignerons

Mais chorégraphier un tel spectacle demande une certaine patience… surtout quand il s’agit de faire danser plusieurs centaines de figurants en même temps. S’il suffisait de quelques jours de répétitions lors des premières Fêtes aux maîtres à danser comme David Constantin (1819 et 1833) ou Benjamin Archinard (1851, 1865 et 1889), plusieurs semaines sont nécessaires aujourd’hui aux figurants pour maîtriser les pas enseignés par les chorégraphes, de renommée internationale, comme le franco-russe Nicolas Zwereff (1955), les français Philippe Dahlmann (1977), Serge Campardon (1999) et la danseuse qui incarne Palès (1999).

8siem7iedem.s3.amazonaws.com/u... Florence Faure incarne Palès lors de la Fête des Vignerons de 1999. Groupement des photographes veveysans © Confrérie des Vignerons

Les danses se complexifient au fur et à mesure des Fêtes. Si elles peuvent paraître encore figées et rébarbatives lors des premières Fêtes du 20e siècle, la part belle est donnée à l’occupation de l’espace et les créateurs intègrent de nouvelles chorégraphies, inspirées des modes artistiques contemporaines. Les rondes, valses et autres polkas restent récurrentes, directement inspirées des traditions, le cycle est rapidement brisé par l’intervention de danseurs professionnels et amateurs aptes à réaliser des chorégraphies toujours plus complexes et élaborées.

8siem7iedem.s3.amazonaws.com/u... La ronde des vignerons de l'Automne en 1927 © Confrérie des Vignerons

Dès 1955, la danse comme ceux qui l'effectuent ne constitue plus seulement un ornement ou . Utilisée pour personnifier une divinité, pour mettre en scène une histoire, un orage, voire même une saison, la danse est une compostante incontournable du spectacle.

8siem7iedem.s3.amazonaws.com/u... Max Bozzoni est l'un des danseurs étoiles de l'Opéra de Paris venus interpréter l'un des rôles phares de la Fête des Vignerons de 1955 © Confrérie des Vignerons

Un des exemples les plus frappants est celui des Bacchanales. Alors qu’en 1927, la Bacchanale peut apparaître sage et bien ordonnée, cinquante ans plus tard, en 1977, elle implose, s’inspirant des rythmes effrénés des danses tribales africaines, les corps se brisent et fusionnent avec une certaine frénésie.L

8siem7iedem.s3.amazonaws.com/u... Danseur et chorégraphe, Philippe Dalhmann interprète Dionysos lors de la Bacchanale de 1977 © Roger Monnard

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Guillaume Favrod
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28 novembre 2019
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