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L. van Beethoven, Symphonie No 5, OSR, Ernest Ansermet, 1958 (disque)

1 avril 1959
Disques DECCA
René Gagnaux

**Ludwig van BEETHOVEN, Symphonie No 5 en ut mineur, Op. 67, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest ANSERMET, avril 1958, Victoria-Hall de Genève, DECCA SXL 2003, STÉRÉO

1. Allegro con brio 07:35/07:35
2. Andante con moto 09:50/17:25
3. Scherzo - Allegro, 4. Allegro 13:45/31:10**
Les temps indiqués sont les temps nets/cumulés de/sur la fin de chaque mouvement. **Beethoven compose cette symphonie entre 1805 et 1807, il la dédie au prince Lobkowitz et au comte Razumovsky, un diplomate russe qui avait commandé trois des quatuors à cordes de Beethoven. Elle fut donnée en première audition le 22 décembre 1808.

Ernest Ansermet
sur Beethoven:

"[...] Pour moi, Beethoven a été avant tout la plus formidable intrusion de l'humain en musique. Sa révolte a été revendication des besoins du coeur contre l'inhumain du ton galant, du ton noble, du ton académique, de tout ce qui limite, contraint ou retient l'expression dans le convenu. Sa conquête: la vertu expressive de la musique délivrée de sa gangue matérielle ou formelle. Que dans cette volonté de Beethoven de mettre l'art au service de l'homme, de vaincre l'art, il y ait un péché d'orgueil, c'est sans doute ce que sentira notre époque ou une époque future. Mais il fallait que cette action fût accomplie pour que la musique justifiat son témoignage et en révélat toute la portée et la généralité.[...]" Ernest Ansermet, date inconnue, cité d'après l'ouvrage de J.-Claude Piguet, Ernest Ansermet, Les compositeurs et leurs oeuvres.

Sur cette 5e symphonie Ernest Ansermet écrivait en 1937:

"[...] Que ne nous suggérerait pas cette symphonie, la structure en "variations" de son "andante con moto", l'"allegro" si saisissant, si dramatique qui lui tient lieu de "scherzo", le "finale" hymnique, à l'examiner ainsi, sans convention préconçue, et sans s'arrêter non plus à la lettre, selon la mode du jour, attentifs seulement au rayonnement de son contenu musical? Elle est plus architecturale et plus ramassée en ses formes qu'aucune autre. Mais sa beauté formelle est pleine de sens et on ne le forcerait ni ne le rétrécirait, ce sens, en la voyant tout entière comme une symphonie de l'homme et son destin.
On croit quelquefois que l'extrême popularité de cette oeuvre en a défraîchi l'effet. Ce qui se défraîchit, ce sont ces traditions qui l'ont fait voir à travers les lunettes d'une grandiloquence conventionnelle. Il ne dépend que de nous de retrouver la fraîcheur de son effet, car l'expérience qu'elle nous offre est aussi inépuisable que celle de la vie, dont elle exprime certaines émotions essentielles, proposées à tous les hommes et qui se renouvellent sans cesse, sans rien perdre de leur acuité
.[...]" Ernest Ansermet, 1937, cité d'après l'ouvrage de J.-Claude Piguet, Ernest Ansermet, Les compositeurs et leurs oeuvres.

Pour plus de détails sur l'oeuvre, voir par exemple cette page de Wikipedia.

La partition peut être téléchargée sur cette page de l'IMSLP, ainsi que consultée à partir de cette page du site de documents digitalisés de la Bayerische Staatsbibliothek de Munich, ou encore sur cette page du site de la 'William and Gayle Cook Music Library - Indiana University School of Music'.

Ce disque avec la 5e symphonie est le premier enregistré dans le cadre de l'intégrale des symphonies de Beethoven qu'Ernest Ansermet a réalisé entre 1958 et 1963.
Il n'avait auparavant enregistré que deux des moins connues des symphonies - la 1ère et la 8e - qui étaient parues en mono en 1956 et en stéréo en 1959, et qu'il réenregistrera tout à la fin de l'intégrale, en septembre-octobre 1963.

L'enregistrement a été effectué aussi bien en mono qu'en stéréo - Pr: James Walker Eng: James Timms (m), Roy Wallace (s) - entre les 1er et 23 avril 1958 dans le Victoria-Hall.
Sa première parution a lieu en août 1958 sur le disque Decca SXL 2003 (stéréro), puis sur le disque LONDON CS 6037 (stéréo) et sur le disque LXT 5525 en septembre 1959, avec l'Ouverture d'Egmont pour compléter la deuxième face (c'est en fait l'Ouverture de Leonore No 3 qui avait été prévue: elle a bien été enregistrée (bande SAR 1560, d'après la discographie Decca de Philip Stuart), mais - pour une raison que je n'ai pas encore pu trouver - n'a pas été publiée sur disque, probablement un veto d'Ernest Ansermet).

Pour cette restauration j'ai utilisé un exemplaire de l'édition française du disque Decca SXL 2003, donc en stéréo, mais une stéréo encore à ses débuts.

L'enregistrement que vous écoutez:

Ludwig van Beethoven, Symphonie Nr. 5 in c-moll, Op. 67, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, avril 1958, Victoria-Hall de Genève, Decca SXL 2003

1. Allegro con brio 07:35/07:35
2. Andante con moto 09:50/17:25
3. Scherzo - Allegro, 4. Allegro 13:45/31:10** Les temps indiqués sont les temps nets/cumulés de/sur la fin de chaque mouvement. **Decca SXL 2003 ZAL 4075/76 1E/2E -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair, des réparations manuelles -> MP3 320 kbps, le tout effectué par moi-même: l'enregistrement est donc de ce fait libre de droits d'autres personnes ou sociétés, le disque étant paru pour la première fois il y a plus de 50 ans, et le compositeur et autres ayants droits décédés il y a plus de 70 ans.

Pour un enregistrement de concert voir le fichier audio http://www.notrehistoire.ch/group/ernest-ansermet/audio/1443/**

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René Gagnaux
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17 août 2013
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