Retour 25 ans plus tôt... CIEM 1939
Retour 25 ans plus tôt... Le 25 septembre 1963, pour le 25e anniversaire du Concours international d'exécution musicale, son comité invita les premiers prix de la première édition de 1939 pour donner un concert avec l'Orchestre de la Suisse Romande sous la direction d'Ernest Ansermet, qui était également au pupitre 25 ans auparavant, pour le concert de clôture 1939. Seul le pianiste Arturo Benedetto Michellangeli n'était pas présent, il fut remplacé par Maria Tipo, qui fut en 1949 à l'âge de dix-sept ans, la plus jeune lauréate du CIEM.
Un court entretien de Franz Walter - publié par la Radio Télévision Suisse - permet d'entendre les voix de:
(cliquer sur les noms pour ouvrir une fenêtre avec l'audio démarrant sur cette partie de l'entretien)
Robert GUGOLZ, Suisse (Genève): après avoir étudié la clarinette au Conservatoire de Genève - Certificat d'études en 1934, classe Sant'Andréa, ref.: Journal de Genève, Jeudi 28 juin 1934, page 9 -, il est membre de l'Orchestre de la Suisse Romande, puis premier clarinettiste de cet orchestre. Voir par exemple «Clarinette et baguettes, les secrets de la longévité de Robert Gugolz» de Michel Perritaz, paru le vendredi 16 juillet 2004 sur le site lecourrier.ch pour plus de détails.
André JAUNET, France: étudie la flûte auprès de Etienne Moncelet (Angers, 1924-1927), Marcel Moyse (Paris, 1927-1929)et Philippe Gaubert (Conservatoire de Paris, 1929-1931). Après un Premier prix du Conservatoire en 1931, il est flûte soliste à l'Opéra de Lille (France), puis à l'Orchestre de la Ville de Winterthour et à l'Orchestre Symphonique de Berne, André Jaunet s'était installé à Zurich, flûte soliste de l'Orchestre de la Tonhalle de 1938 à 1978. Il enseigna de 1938 à 1981 au Conservatoire et Haute École de Musique (Zürcher Hochschule der Künste): parmi beaucoup d'autres, il enseigna à Aurèle Nicolet, Peter-Lukas Graf et Emmanuel Pahud. Voir par exemple cette page pour un aperçu de sa carrière.
Paul VALENTIN, France: en 1939 il était membre de l'Orchestre de la Suisse Romande; après la Seconde Guerre Mondiale il fut engagé à l'Orchestre de Radio-Zürich, au début des années 1950 devient hautbois-solo de l'Orchestre de la Tonhalle.
À compléter
Un enregistrement avec Paul Valentin se trouve sur cette page de NotreHistoire (Johann Sebastian BACH, Concerto brandebourgeois No 2 en fa majeur, BWV 1047, pour trompette, flûte, hautbois, violon, cordes et basse continue, Paolo LONGINOTTI, trompette, Germaine VAUCHER-CLERC, basse continue (clavecin), Reinhold BARCHET, violon, André PÉPIN, flûte, Paul VALENTIN, hautbois, Stuttgarter Kammerorchester, Karl MÜNCHINGER, avril 1950, Victoria Hall, Genève, LONDON LPS 226)
Fritz OLLENDORFF, Allemagne: en 1939 il était au tout début de sa carrière, engagé depuis deux ans à Bâle (1937-1951). En 1951 il quitte Bâle pour Düsseldorf, engagé à la Deutscher Oper am Rhein de Düsseldorf (1951-1977). Pour plus de détails voir par exemple cette page du site tls.theaterwissenschaft.ch
Maria STADER, Suisse: Maria Stader est l'une des sopranos suisses du XXe siècle les plus connues, avec entre autres Lisa della Casa et Edith Mathis.
Ses parents - Molnar - ayant trop de difficultés à nourrir leurs cinq enfants, Maria et sa soeur Elisabeth furent prises en charge par l'Armée du Salut en 1919 pour un séjour en Suisse. Mais seulement pour quelques mois, les deux soeurs doivent ensuite retourner à Budapest. Marie Molnar tombe malade: une nouvelle famille d'accueil suisse arrive à obtenir l'autorisation de la faire revenir en Suisse, et c'est ainsi que Maria Molnar est prise en charge par la famille Stader à Romanshorn, qui par la suite l'adopte.
Maria Stader prend ses premières leçons de chant chez Mathilde Bärlocher à Saint-Gall et à partir de 1930 à Constance (ou à Karlsruhe?) chez Hans Keller - le père de Mathilde Bärlocher. À partir de 1935, elle suit des cours chez Ilona Durigo à Zürich, qui la présente à Hermann et Lily Reiff (une élève de Liszt): dans la maison des Reiff se rencontraient beaucoup d'artistes, entre autres Fritz Busch: c'est par son intermédiaire que Marie Stader peut aller suivre des cours à Tremezzo chez Therese Schnabel-Behr, l'épouse d'Artur Schnabel. À partir de 1938 elle suit en plus des cours chez Giannina Arangi Lombardi à Milan. Mathilde Bärlocher l'introduit auprès du couple Schulthess-Geyer: la violoniste Stefi Geyer s'est par la suite beaucoup engagée pour elle.
En 1939 Maria Stader se marie avec Hans Erismann, qui était à l'époque le directeur de musique de Weinfelden et plus tard le chef de choeur du Zürcher Stadttheater. Maria Stader a vécu une grande partie de son existence à Zurich, en particulier dans le quartier de Hirslanden, puis dans le Lindenhof, au bord de la Limatt. Le couple Stader-Erismann a eu deux fils, portant les prénoms de Martin et Roland.
Parmi ses amis Maria Stader comptait par exemple le politicien suisse Walther Bringolf, le réalisateur Emil-Edwin Reinert ainsi que de nombreux musiciens dont particulièrement Ferenc Fricsay (dont elle a fait la connaissance par l'intermédiaire de Rolf Liebermann) et Clara Haskil. Maria Stader a également chanté sous la direction d'autres chefs célèbres dont Eugen Jochum, Josef Krips, Eugene Ormandy, Pablo Casals, George Szell, Rafael Kubelik, Bruno Walter, Hermann Scherchen, Otto Klemperer, Karl Richter, Ernest Ansermet et Dean Dixon. Sa petite taille - elle mesurait 1.44 m - a été malheureusement un obstacle pour chanter sur scène à l'opéra: elle a interprété la plupart de ses rôles d'opéra en studio. Elle s'est surtout concentrée sur les oratorios, les cantates, les lieder.
Maria Stader a fait ses adieux à la scène déjà en 1969. En 1979 elle publia une autobiographie «Nehmt meinen Dank» (München, Kindler, 1979).
Voir cette page de Wikipedia pour plus de détails.
Voir aussi cette page de Youtube pour un entretien de Maria Stader avec August Everding tourné le 27 février 1987.
Pour des enregistrements pouvant être librement téléchargés, voir cette page de mon site. Un de ces enregistrements - le Requiem de Brahms avec Maria Stader dans la 5e partie «Ihr habt nun Traurigkeit» - se trouve sur cette page de Notre Histoire.
rev.04.07.2019
Histoire des jeux vidéo en Suisse romande
Vous souvenez-vous de votre première partie de PONG, Mario ou Freecell? Ces souvenirs font partie d'une histoire proche que le GameLab de l'UNIL-EPFL cherche à documenter. Guillaume Guenat nous explique pourquoi les jeux électroniques sont aujourd'hui sous la loupe des chercheurs.