Interview de Louisa Vuille (1901-1994), horlogère, syndicaliste, militante communiste
Interview de Louisa Vuille (1901-1994), horlogère, syndicaliste, militante communiste
Entretien réalisée par Alda de Giorgi en 1992.
Louisa Vuille raconte son parcours d'ouvrière horlogère qualifiée, femme pionnière dans un univers très masculin, de sa formation à l'Ecole d'horlogerie de La Chaux-de-fonds à son travail dans plusieurs entreprises genevoise (Helbein, Rolex, Niton). Elle explique la fabrication des montres, les différents métiers qui y contribuent ainsi que les conditions de travail qui règnent dans la branche. Active à la section genevoise de la Fédération des ouvriers de la métallurgie et de l'horlogerie (FOMH), elle en préside le groupe horloger de 1947 à 1952.
Installée à Annemasse entre 1941 et 1943, elle apporte un éclairage intéressant sur la production horlogère et la situation en France voisine durant la guerre.
De retour à Genève, elle participe à la fondation du Parti du travail en 1944. Elle le représentera au Grand Conseil genevois de 1961 à 1969, puis au Conseil municipal de Vernier de 1971 à 1978.
Durant l'interview, elle revient également à plusieurs reprises sur sa vue personnelle, ses engagements dans le monde associatif et culturel ouvrier et ses loisirs.
En juillet 2021, une nouvelle voie du quartier de Vieusseux a été nommée rue Louisa-Vuille en son honneur. Sa biographie figure parmi les 100 femmes présentées dans 100Elles*. Pour une féminisation de la mémoire historique publié récemment par l'Escouade et parmi les 7 Genevoises figurant dans l'exposition Hommage2021 présenté sur la Place fédérale à Berne.
Voir le document sur le site du Collège du travail.
Photos de couverture: Louisa Vuille en 1943 et 1953. Tiré de "Destin et Volonté", 1984, p. 33 et 36)
"Dis voir", l'appli
Les Romands batoillent, mais de Sierre à Saignelégier leur accent varie. Le chercheur Mathieu Avanzi lance une application mobile pour étudier la diversité du parler romand. Le projet « Dis voir » invite les utilisateurs à enregistrer leur voix sur leur smartphone, à deviner des mots typiquement romands, et à tester leurs connaissances des accents régionaux.