Michel Vincent, scieur.
Michel Vincent, scieur.
Voici l'article que j'ai proposé au journal de la région d'Orbe, l'Omnibus, lors de son édition du 27 mai 2023.
Lors de cette journée des moulins de mai 2023, Michel Vincent présentait une démonstration de sciage à l’aide de sa scie mécanique actionnée grâce au courant électrique. Sa maison avait bénéficié, en son temps, de la force hydraulique fournie par l’eau sortant des sources de la Diaz.
Si Michel Vincent est Bâlois d’origine, sa scie est une Hartmann fabriquée à Flums (SG) en 1921. Il l’avait acquise à Wohlen en 1990, une année après avoir acheté une maison, près du cimetière de Romainmôtier. Cette habitation avait été victime d’un incendie en 1927. Le temps de la reconstruire cette demeure alors à l’état de ruine, il n’a pu remettre en service et utiliser sa scie que depuis trois ans. Le but était de remplacer celle qui était déjà là précédemment ; il faut savoir qu’avant la scie Hartmann, il y en avait une autre mue par un moteur à vapeur et qui succédait à une plus ancienne encore mise en mouvement par l’eau comme dit plus haut.
Pour revenir à la scie Hartmann, elle débite des billes entre 5 et 15 mètres de long en planches ou en poutres. Des petits wagonnets servent à diriger les billes de bois pendant la coupe. S’il faut un quart d’heure pour scier une longueur de 10 mètres, il faut bien une heure de préparation essentiellement pour la mise en place puis être vigilant lors de la coupe pour guider et corriger la trajectoire.
Il faut aussi indiquer que la partie extérieure cache un moteur électrique visible au sous-sol encore plus volumineux que la scie elle-même.
Les démonstrations étaient accompagnées par quelques litres de dive boisson et les pâtisseries nécessaires à l’accueil dans ce cadre où l’on sentait l’odeur du passé pour un travail fait au rythme de l’époque.
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