J. Brahms, Op.15, A. Rubinstein, OSR, E. Ansermet, 1960
J. Brahms, Op.15, A. Rubinstein, OSR, E. Ansermet, 1960
Johannes BRAHMS, Concerto pour piano No 1 en ré mineur, Op. 15, Arthur RUBINSTEIN, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest ANSERMET, concert du 27 avril 1960, Victoria-Hall, Genève
Ce premier concerto pour piano de Johannes Brahms - composé entre 1854 et 1859 - est une oeuvre de jeunesse: elle fut donnée en première audition le 22 janvier 1859 à Hanovre par le compositeur au piano, l'orchestre étant dirigé par Joseph Joachim. Ce fut un succès mitigé, les critiques saluant plus les qualités pianistiques de Brahms que sa musique, jugée 'incompréhensible'. En fait le public et la plupart des critiques furent déconcertés par le traitement du piano qui n'assume pas la partie concertante au sens classique du terme et se retrouve le plus souvent en fusion avec l'orchestre. Certains considèrent l'oeuvre comme une symphonie avec piano obligé (Christian Merlin dans Diapason de février 2008, p.74-76). Pour plus de détails voir par exemple la page en français de Wikipedia.
Illustrant ce fichier: portrait du jeune Johannes Brahms (Johannes Brahms d'après le dessin de Paul Rohrbach, Identifiant: ark:/12148/btv1b77203020, Source: Bibliothèque nationale de France, Relation: http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38641574h (catalogue), http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b77203020/f1.item (photo))
La partition de cette oeuvre peut-être librement consultée sur cette page de l'IMSLP.
L'interprétation que je vous en propose... Le concert du 27 avril 1960, à l'époque diffusé en direct sur l'émetteur de Sottens (Ref.: Gazette de Lausanne, 27.04.1960, page 3, rubrique Les belles auditions), s'ouvrait avec l'Ouverture d'Egmont de Ludwig van Beethoven et se poursuivait avec ce concerto de Johannes Brahms. En soliste Arthur RUBINSTEIN, l'Orchestre de la Suisse Romande étant dirigé par son chef titulaire Ernest ANSERMET.
En deuxième partie du concert: "Nuit dans les jardins d'Espagne" de Manuel de Falla et "Le Boléro" de Maurice Ravel.
Pour ce concerto de Brahms, un extrait du compte-rendu élogieux de Franz Walter, publié le lendemain dans le Journal de Genève en page 8:
"[...] à souligner la victoire triomphale qu'il représentait pour Arthur Rubinstein dans une ville où le public et la critique lui ont souvent fait grise mine, où souvent ses interprétations ont été discutées. Hier soir, je pense qu'il était difficile à quiconque de ne pas reconnaître la haute, l'incroyable perfection des interprétations de Rubinstein [...] De cette perfection retenons deux aspects surtout (le plan technique devenant chez Rubinstein pour ainsi dire sans objet): celui du modelé sonore, d'abord (on ne saurait parler non plus de science de la sonorité tant cette dernière est constamment naturelle et spontanée) et celui de la maîtrise de la pensée. On reste confondu de l'étendue de ce modelé qui atteint notamment sans aucun effort ni tension à la plus grande somptuosité sonore. Et quant à cette maîtrise de pensée, qui témoigne certainement aujourd'hui d'une décantation dans l'évolution intérieure du maître polonais, elle révèle une possession tout aussi stupéfiante par simple et calme plénitude, de tous les secrets de l'interprétation musicale. Et c'est pour s'être montré hier si spontané et naturel que ses ressources ont pris un relief si profond et qu'il s'est montré à la fois si grand pianiste, si grand interprète et en définitive si émouvant. [...]" Un extrait rendu accessible grâce à la splendide banque de données "LE TEMPS - Archives Historiques, Une initiative soutenue par Bibliothèque nationale suisse | Bibliothèque de Genève | Bibliothèque de Lausanne | Fondation de Famille Sandoz | Mirabaud & Cie | PubliGroupe", qui est en accès libre.
Cet enregistrement du concerto de Brahms a malheureusement un ronflement statique souvent assez prononcé, assez gênant dans certains passages, mais il reste quand-même un splendide document.
L'enregistrement que vous écoutez...
Johannes Brahms, Klavierkonzert Nr. 1 in d-moll, Op. 15, Artur Rubinstein, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, concert du 27 avril 1960, Victoria-Hall, Genève (1. Maestoso 21:13/21:13, 2. Adagio 12:15/33:28, 3. Rondo: Allegro ma non troppo 11:45/45:13)
Les temps indiqués sont les temps nets resp. cumulés de resp. à la fin de chaque mouvement.
Radiodiffusion (Archives RTS) -> WAV -> FLAC
Histoire des jeux vidéo en Suisse romande
Vous souvenez-vous de votre première partie de PONG, Mario ou Freecell? Ces souvenirs font partie d'une histoire proche que le GameLab de l'UNIL-EPFL cherche à documenter. Guillaume Guenat nous explique pourquoi les jeux électroniques sont aujourd'hui sous la loupe des chercheurs.