La saline du Bévieux sur Bex (VD)

La saline du Bévieux sur Bex (VD)

21 novembre 2021
Pierre-Yves Pièce

Voici une vue de la saline du Bévieux, prise sous un angle semblable à la photo publiée par Horvay Robert.

Le bâtiment principal, de 1710 selon la date gravée sur le linteau de la porte d'entrée principale, est identique. Le couvert de la fontaine a été démoli pour faire place à la route qui emprunte le pont (à la place de la passerelle), mais la fontaine existe toujours : on voit la chèvre au bout de la route. Les autres petits bâtiments annexes ont disparu.

Un extrait de l'article intitulé :

LE PATRIMOINE SALIFÈRE DU CANTON DE VAUD. HISTOIRE, DÉVELOPPEMENT, EXPLOITATION, BIEN CULTUREL, TOURISME

et publié dans Forum PBC - La revue de la protection des biens culturels No 34 / 2014, donne quelques détails sur l'origine de cette saline:

Le temps des concessions

La production de sel ne débute pas à Bex, comme on le pense communément, mais sur les hauts de la commune voisine d'Ollon. En janvier 1554, le gouvernement bernois octroie une concession à Nicolas de Graffenried, ancien banneret, pour l'exploitation d'une source salée située dans la région de Salin, près de Panex. Suite à son décès, Berne fait appel à des spécialistes étrangers pour ériger une saline – la première de Suisse – à proximité même de cette source. De riches bourgeois d'Augsbourg obtiennent à leur tour des concessions et développent l'exploitation. L'un d'eux, Martin Zobel, construit la saline de Roche dans les années 1580, afin de traiter le surplus des eaux salées de Salin. Ses descendants se maintiennent à la tête des mines et salines du gouvernement d'Aigle durant un siècle environ. Des Genevois, les Franconis, en deviennent les nouveaux exploitants en 1677. Et c'est à cette époque seulement que la saline du Bévieux sur Bex voit le jour, suite à la découverte de nouvelles sources dans la vallée de la Gryonne.

La période bernoise

En 1685, Berne décide de reprendre et salines à son compte. Dès lors, le développement s'accélère: on se met à creuser la montagne «comme des taupes» pour traquer le moindre filet d'eau salée et l'on bâtit de nouvelles salines en plaine, le long des cours d'eau, afin de faciliter le transport du bois, combustible nécessaire en grande quantité pour procéder à l'évaporation de la saumure.

De plus amples détails sont disponible sous www.cumgranosalis.ch.

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