Henri Étienne Dévaud, 1938
Henri Étienne Dévaud, 1938
Mon grand-oncle Henri (1916-1988) était surtout pour moi un gentil géant sur les genoux duquel je grimpais. Ce n'est que par la suite que j'ai découvert son impressionnant parcours.
Paru dans "La Liberté" du 9 janvier 1976 à l'occasion de son départ de la gendarmerie:
"En décembre 1975 , l'adjudant Henri Dévaud a quitté ses fonctions au sein de la gendarmerie pour raison de santé. Ayant dû subir une grave opération , durant l'année écoulée , il ne put se remettre et fut contraint de cesser toute activité, quelques mois avant la retraite .
Originaire de Chavannes-sous-Orsonnens. il entra dans le Corps de la gendarmerie en 1937 . II occupa les postes suivants : en 1937, le Central ; en 1938: Pérolles . Durant la mobilisation et dès 1940 , il se trouve à la gendarmerie d'armée où il devient un sergent émérite et donne encore des cours de grenadiers pour troupes de choc aux policiers fribourgeois. Ensuite , il connait le poste des hauts-quartiers, le poste de la gare de 1945-1950 . II se rend à Cugy de 1950-1958 , il revient à Fribourg , adjoint au bureau de l'adjudant Jungo . En 1959 , il est sous-chef des hauts-quartiers ; en 1964 , chef du poste d'intervention avec le grade de sergent-major . Enfin, en 1970 , il est nomme chef du 1er cantonnement avec le grade d'adjudant . On lui confie encore différents services spéciaux , concernant le tir, l'habillement , le sport , le service de police en général .
En quittant le Corps de la gendarmerie , l'adjudant Henri Dévaud laisse un regret unanime. Ajoutons encore qu'il fonda en 1945 le Club des lutteurs de la gendarmerie . II fut président des lutteurs de la ville de Fribourg; président durant 12 ans de l'Association fribourgeoise de lutte. II fut chef technique romand de lutte . II est actuellement President d'honneur de l'association cantonale des lutteurs . Connaissant parfaitement et le verbe et le poignet , il collabore à notre Journal et rédige actuellement le "Journal des lutteurs de la Romandie" . Maitre-tireur au pistolet, il fit partie de l'équipe cantonale des matcheurs durant de nombreuses années.
Avec Henri Dévaud, c'est une figure de proue qui s'efface des rangs de la gendarmerie fribourgeoise. Son visage bien taillé , sa haute stature caracterisaient à merveille ce Chevalier sans peur et sans reproche . Policier dans l'âme , il fut un chef d'une franchise brutale , aimant un service impeccable vis-à-vis du public . Ses subordonnés n'oublieront pas les qualifications qu'il leur donnait en apparté dans son bureau, , qu'il leur montrait , contrairement à l'opinion d autres chefs , en vue specialement du perfectionnement de l'agent . Ceux-ci découvraient à leur tour un grand coeur et un enthousiasme raffiné pour la profession . C est pour cela que l'on aimait travailler, collaborer avec l'adjudant Dévaud. Au milieu de ses belles collections philatéliques , nous lui souhaitons des heures paisibles , sachant qu'il saura toujours en pensées , « épauler » de son intelligence et de ses larges epaules , tous les tireurs et les lutteurs qui l' attendent pour toutes les manifestations prochaines ... Ad multos annos ! Ch.P."
"Dis voir", l'appli
Les Romands batoillent, mais de Sierre à Saignelégier leur accent varie. Le chercheur Mathieu Avanzi lance une application mobile pour étudier la diversité du parler romand. Le projet « Dis voir » invite les utilisateurs à enregistrer leur voix sur leur smartphone, à deviner des mots typiquement romands, et à tester leurs connaissances des accents régionaux.