CAPORAL PHILIBERT FLOREY

Mort au service de la patrie

(1892-1915)

Le 1er février eut lieu, à Vissoie, l'ensevelissement militaire du jeune Philibert Florey, caporal à la 2ème compagnie du bataillon 11. Grande est la douleur de ses parents qui perdent en lui un précieux soutien, et les larmes de ses compagnons d'armes et de la nombreuse assistance prouvèrent également l'affection qu'il a su gagner dans tous les cœurs. Ce qui afflige surtout la famille, c'est de n'avoir pas appris plus tôt la maladie de son enfant : il lui aurait été consolant d'avoir pu visiter le malade pendant les quelques jours qu'il a souffert dans les hôpitaux d'Olten.

Nous remercions le capitaine aumônier M. Fragnière, des touchantes paroles de consolation, d'encouragement et d'espérance qu'il a adressées dans cette circonstance aux parents désolés et surtout au brave * père.

Ce vieillard encore vigoureux malgré ses 68 ans, a, lui aussi, été comme soldat, à la frontière suisse pendant la guerre de 1870. Et au mois d'août passé, il a vu partir cinq de ses fils et un beau-fils officier, sous les drapeaux. Si la mort lui ravi un de ses enfants, nous lui souhaitons, ainsi qu'à tous les autres pères de famille, de voir bientôt revenir en bonne santé tous les autres soldats.

Nous présentons à la famille nos plus vives condoléances.

(Corresp. Partic.) Nouvelliste valaisan, jeudi 4 février 1915

NB. * Philibert n'avait plus sa maman, Célestine, née Melly, morte en couche à la naissance de Guillaume, en 1894. Son papa était Jérôme Florey, premier Président de la commune de Vissoie.

Écoutez le témoignage d'Edouard Florey: La mobilisation de 1914-1918