P. Tschaikowski, Symph. 6, ONRTF, P. Kletki, TCE Paris, 23.10.1952
P. Tschaikowski, Symph. 6, ONRTF, P. Kletki, TCE Paris, 23.10.1952
Peter TSCHAIKOWSKI, Symphonie No 6 en si mineur, Op. 74, Orchestre National de la Radiodiffusion-Télévision Française, Paul KLETZKI, 23 octobre 1952, Théâtre des Champs-Elysées, Paris Cette symphonie est la dernière composée par Peter Tschaikowski. D'après sa correspondance, l'idée lui en est venu en décembre 1892. En février 1893 il écrit en effet dans une lettre à son neveu Vladimir Davydov (futur dédicataire de la partition) "[...] Durant mon séjour à Paris, en décembre, l'idée m'est venue de composer une symphonie à programme, ledit programme n'étant pas dévoilé aux auditeurs: qu'ils essaient donc de deviner ce que j'ai voulu dire! [...] Ce programme est tellement subjectif que plusieurs fois j'ai pleuré, en y pensant lors de mon voyage de retour [...].
À peine arrivé je me suis mis au travail avec tant d'ardeur et d'énergie qu'au bout de quatre jours tout le premier mouvement était rédigé, et les autres mentalement ébauchés. Je viens de terminer la première moitié du troisième mouvement. Il y aura des innovations de forme dans ma symphonie; ainsi le final ne sera pas un bruyant Allegro, mais un long Adagio [...]"
Peter Tschaikowski n'a jamais commenté beaucoup plus le programme de cette symphonie. Le sous-titre de "Pathétique" lui a toutefois été donné par le compositeur lui-même, écrit de sa main sur la partition, avec la dédicace à son neveu. Peter Tschaikowski dirigea lui-même la première audition, à Saint-Pétersbourg le 28 octobre 1893, un peu plus d'une semaine avant son décès.
Une courte description citée de ce programme d'un concert:
"[...] Le premier mouvement donne l'impression d'un poème symphonique où chaque événement découle des précédents. La mélopée initiale du basson, plainte immémoriale et, plus loin, la citation par les cuivres, d'un motif de l'office des morts orthodoxe, fixent le cadre - du berceau à la tombe - avec, entre temps, des élans de joie, de passion, de terreur.
Le deuxième mouvement, très léger, est une valse qui va de l'avant sans jamais pouvoir se poser à cause de son rythme impair à cinq temps.
Le troisième, vif, aérien, irrésistible, rebondissant sans cesse, a des allures de marche tour à tour festive ou caricaturale, vanité du triomphe et de l'ivresse. Sur cette lancée, le final acquiert tout le relief d'une sombre et intime catastrophe.[...]"
Cette symphonie est la première de l'histoire de la musique à se terminer par un mouvement lent - Adagio lamentoso - si l'on fait exception de la Symphonie no 45 "Les Adieux" de Haydn qui se termine aussi par un Adagio, mais pour une toute autre raison. Ceci renforce encore le côté pathétique de l'oeuvre et son sentiment de désespoir.
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Lors du concert du 23 octobre 1952 - donné au Théâtre des Champs-Élysées de Paris - Paul KLETZKI dirigeait l'Orchestre National de la Radiodiffusion-Télévision Française dans des oeuvres de Josef Haydn - Symphonie No 102 en si bémol majeur, Hob I:102 -, Samuel Barber - Adagio pour cordes, op. 11/2 - et Peter Tschaikowski - cette symphonie No 6 en si mineur, Op. 74.
La qualité de la prise de son de l'équipe de la Radiodiffusion-Télévision Française est superbe, vu l'âge de l'enregistrement; par endroits il y a quelques imperfections, mais qui restent minimes.
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L'enregistrement que vous écoutez...
Peter Tschaikowski, Symphonie No 6 en si mineur, Op. 74, Orchestre National de la Radiodiffusion-Télévision Française, Paul Kletzki, 23.10.1952, Théâtre des Champs-Elysées, Paris
- Adagio - Allegro non troppo 18:08
2. Allegro con grazia 08:16
3. Allegro molto vivace 08:44
4. Finale. Adagio lamentoso 09:44
Radiodiffusion (Archives RTF resp. INA) -> WAV -> quelques réparations avec ClickRepair et Nero -> MP3 320 kbps. Pour les fichiers FLAC voir cette page de mon site.
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