Rencontrer Pierre Gasser et son épouse Georgette née Mounir, dans le café du Bonvin désormais fermé, c’est vivre un accueil chaleureux et partir à la rencontre du temps passé.
Georgette, née en 1940, a tenu le café pendant quarante-huit ans, jusqu’en 2012. Né en 1931, Pierre a travaillé à l’usine de Chippis, puis aux remontées mécaniques de Montana- les Violettes. Le couple a eu cinq enfants.
Ils nous ont ouvert leurs albums de photos. Elles évoquent des membres de la famille : Philomène Amoos, la grand-mère de Pierre, veuve à trente-huit ans, avec sept enfants à charge. Puis, les parents de Pierre, Auguste et Marie-Louise, photographiés à l’alpage de Pépinet où Auguste, passionné par les vaches, travaillait l’été. Viennent aussi la sœur et le frère de Pierre, Christiane et Gilbert, figure d’ange, décédé tragiquement à l’âge de douze ans, en 1955.
En plus des grands moments de la vie familiale – mariages, baptêmes, premières communions – apparaissent des clichés qui renvoient à la vie communautaire : élèves autour de leur institutrice, jeunes gens fiers de leur recrutement, réunions à l’alpage avec les odeurs des raclettes et les airs de l’accordéon.
La photo opère sa magie : elle restitue des visages disparus, des scènes de vie évaporées. A la fugacité du temps, elle oppose l’intemporalité de ces clichés. En les commentant pour nous, Pierre et Georgette ont ranimé tout un pan de l’histoire des familles Gasser et Amoos dont la trame est tissée, comme partout, de joies intenses et de drames inoubliables.
Nicolas Perruchoud
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