Au XIXe siècle s'est ouvert l'âge démocratique de la représentation de soi. Le portrait peint, réservé à une caste aristocratique ou à une élite bourgeoise, soucieuse de poser pour la postérité est remplacé par le portrait photographique. Le portrait photographique s'offre indistinctement à la foule et fait la prospérité des ateliers photographiques. Lorsque Pierre Auguste Chappuis se met à la photographie, il a une vingtaine d'année, c'est le début du XXe s. Les appareils photographiques lui permettent alors d'individualiser la capture d'images, de devenir créateur d'images nourries par sa relation personnelle et intime avec le monde.
Réunir les portraits de Pierre Auguste s'intéresse au photographe en action, vise tout d'abord à faire ressortir une représentation psychique du photographe dans son action singulière, l'image fixée par le déclenchement de l'obturateur nous livre un secret, met un peu de lumière sur les sentiments présents à cet instant chez le preneur d'image, comme un révélateur dans la chambre noire.
De la photographie, tout devient signifiant, les mains, le corps, et bien sûr le visage. A chaque portrait , un rapport de force apparaît.
Ce portrait de Célina Crettex-Girard a deux interfaces, celle qu'il partage avec nous, et celle qui le lie au photographe, et c'est précisément cette dernière qui m'intéresse dans ce travail biographique sur Pierre Auguste Chappuis.
Juxtaposer plusieurs portraits du même auteur vise à réduire autant que faire se peut la part de l'émotion née en nous à la vue du sujet.
Une sous-galerie animée par
Philippe Chappuis
Images modifiées ou générées par l'IA
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