Germaine de Staël

Germaine de Staël

10 mai 2013
A.M. Martin
Anne-Marie Martin-Zürcher

Cette plaque se trouve au numéro 7 de l'av. des Bergières. A l'entrée du Château de Beaulieu.

Anne-Louise Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein, connue sous le nom de Madame de Staël (/stal/1), née et morte à Paris (22 avril 1766 - 14 juillet 1817), est une romancière et essayiste française d'origine genevoise.

Issue d'une famille de suisses protestants richissimes, Germaine est la fille du banquier Jacques Necker (plus tard ministre des finances du roi de France Louis XVI), et de Suzanne Curchod (originaire du canton de Vaud). Elle est élevée dans un milieu d'intellectuels nantis, qui fréquentent assidûment le salon de sa mère (Buffon, Marmontel, Grimm, Edward Gibbon, l'abbé Raynal et Jean-François de La Harpe).

Elle épouse en 1786 le baron Erik Magnus de Staël-Holstein (1749-1802), ambassadeur du roi Gustave III de Suède auprès de la cour de France à Versailles, son aîné de dix-sept ans. La fortune de son épouse permet au diplomate scandinave de mener un train de vie qui rehausse l'éclat de sa patrie aux yeux des Français. Le couple se séparera en 1800.

Devenue baronne de Staël, elle mène une vie sentimentale agitée, et entretient en particulier une relation orageuse avec Benjamin Constant, écrivain et homme politique franco-suisse, rencontré en 1794.

Elle est surtout connue pour avoir popularisé en France les œuvres romantiques des auteurs de langue germanique, jusqu'alors relativement méconnues dans ce pays.

Sa réputation littéraire s'affirme avec trois ouvrages :

  • Lettres sur les ouvrages et le caractère de Jean-Jacques Rousseau (1788) ;
  • De l'influence des passions sur le bonheur des individus et des nations (1796) ;
  • De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (1800)2.

Proche de François de Pange, elle est comme lui favorable à la Révolution française et aux idéaux de 1789. Rapidement considérée comme une opposante redoutable par les maîtres de la révolution, elle doit à plusieurs reprises, malgré le statut de diplomate de son mari, se réfugier en Suisse auprès de son père.

Interdite de séjour sur le sol français par Napoléon Bonaparte qui la considère comme un obstacle à son autoritarisme, elle s'installe en Suisse dans le château familial de Coppet qui sert de lieu principal de rencontres au groupe du même nom, et d'où elle fait paraître Delphine (1802), Corinne ou l'Italie (1807) et De l'Allemagne (1810/18133).

Séparée de son mari en 1800, veuve en 1802, elle se remarie en 1811 avec un jeune officier genevois, Albert de Rocca, et rouvre son salon parisien à la faveur de la Restauration de la maison de Bourbon.

Elle meurt en 1817, peu de temps après une attaque de paralysie qui la terrasse au cours d'un bal que donnait le duc Decazes, laissant inachevées ses Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, ouvrage posthume publié en 1818.

Voir aussi: http://www.stael.org/spip.php?article6

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11 mai 2013
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