Orchestre symphonique de Lausanne
Cette petite brochure vient de ma tante Andrée Desarzens, violoniste, http://www.notrehistoire.ch/photo/view/52300/. J'ignorais l'existence de cet orchestre lausannois.
C'est par René Gagnaux que j'ai appris qu'il y avait quelques questions concernant un document audio proposé par René Gagnaux, R. Schumann, P. Rybar, OSL, V. Desarzens : http://www.notrehistoire.ch/audio/view/1094/
Fondé en 1903 par le musicien, mécène et philanthrope Anton Suter-Ruffy (1863-1942), l'Orchestre symphonique de Lausanne - qui deviendra l'Orchestre symphonique et universitaire de Lausanne en 1990 - a connu une histoire pour le moins mouvementée.
Institution culturelle longtemps attendue du public lausannois, l'orchestre est essentiellement composé de musiciens allemands, choisis par Anton Suter lui-même, et sa direction est confiée à un autre allemand, Heinrich Hammer.
- Photo de l'orchestre en 1904 avec son premier chef Heinrich Hammer
Prenant la succession de l'Orchestre de la Ville et du Beau-Rivage, il comprend tout de même deux vaudois: le flûtiste Auguste Giroud et le violoniste Henri Gerber. Les premiers concerts, à la Maison du Peuple à Lausanne, sont un véritable succès. Désireux de s'émanciper du mécénat de son fondateur, l'Orchestre symphonique de Lausanne se constitue alors en Société et demande une subvention à la Ville de Lausanne en 1904.
En 1905 Ernest Ansermet écrit dans la Gazette de Lausanne concernant le concert donné le 3 janvier 1905 à La Maison du Peuple «Dehors, un froid humide qui transperce. On hâte le pas et l'on arrive dans cette salle de la Maison du peuple, généralement surchauffée. Ce soir, elle est froide ; quelques bougies et quatre lampes à pétrole l'éclairent. Quelques habitués sont là et attendent ; ils attendent trop longtemps ; ils auront froid ; les musiciens aussi auront froid et ils ne verront pas clair ; et s'ils jouent mal, ce ne sera pas leur faute ; et si le public applaudit mal, ce ne sera pas de sa faute. Et ainsi personne n'aura tort, mais le concert ne sera pas brillant. »
Photo; Ernest Ansermet en 1903. Collection de Jongh, reproduction interdite.
Régulièrement déficitaire, l'orchestre est repris par la Société du Casino de Montbenon en 1909.
Dès 1905, le chef d'orchestre polonais Alexandre Birnabum (1877-1921) succède à Heinrich Hammer. Il restera trois ans avant d'être remplacé pour une année par un espagnol, Alonso Cor de Las (1865-1933).
- L'orchestre symphonique en 1907 avec son chef Alexandre Birnbaum
Ernest Bloch et Carl Ehrenberg se partagent la saison 1909-1910.
Photo, l'OSL en 1911 avec son chef Carl Ehrenberg
En proie à des difficultés financières, résolues par une subvention de 20'000.- octroyée par la Ville, désireuse de conserver une telle institution, l'orchestre se réorganise autour de l'unique personne de Carl Ehrenberg. C'est celui-ci qui invite le jeune Ernest Ansermet à diriger son premier concert le 15 mars 1911. La guerre de 1914 sonne pourtant provisoirement le glas de l'Orchestre symphonique de Lausanne.
Fin 1931, un comité est mis en place pour étudier la possibilité de faire revivre l'Orchestre symphonique de Lausanne, mais il faut attendre 1943 pour voir naître le Nouvel orchestre symphonique lausannois. Composé de 25 musiciens et placé sous la direction de M. Gérauday, l'orchestre n'est censé jouer que lors de la saison d'été, dans les jardins du Casino de Montbenon. Très vite pourtant, l'Orchestre symphonique de Lausanne arrive à se faire une place dans le paysage musical lausannois, notamment en se rapprochant des milieux estudiantins. De 1964 en 1972, André Charlet est nommé directeur artistique de l'Orchestre qui a entre temps repris une activité plus conséquente. Lui succède David Blum, qui dirige l'orchestre de 1973 à 1982.
Dirigé depuis 1983 par Hervé Klopfenstein, l'orchestre s'appelle officiellement Orchestre symphonique et universitaire de Lausanne (OSUL) depuis 1990. Il est constitué de musiciens amateurs et survit grâce à de fréquents recours aux étudiants de la Haute école de musique, de l'Université de Lausanne et de l'EPFL.
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