J.S. Bach, Magnificat BWV 243, Orch. Kalmar, Pierre Colombo
J.S. Bach, Magnificat BWV 243, Orch. Kalmar, Pierre Colombo
**Johann Sebastian BACH, Magnificat in D-Dur, BWV 243, Eileen MCLOUGHLIN, soprano I, Heather HARPER, soprano II, Alfred DELLER, contreténor, Wilfred BROWN, ténor, Maurice BEVAN, basse, Thornton LOFTHOUSE, clavecin, Denis VAUGHAN, orgue, St. ANTHONY SINGERS, KALMAR Orchestra, Pierre COLOMBO, (P) 1955, London Editions de l'Oiseau-Lyre OL 50101
Le Magnificat en ré majeur BWV 243 est l'une des oeuvres vocales majeures de Johann Sebastian Bach. Il a été écrit pour la fête de la Visitation de la Vierge Marie le 2 juillet 1733 pour choeur à cinq voix et orchestre. Il s'agit de l'une des rares pièces musicales du compositeur reposant sur un texte en latin, l'autre exemple le plus célèbre étant sa Messe en si mineur qui partage également la caractéristique d'être écrite à cinq voix.
La partition digitalisée du manuscript peut être consultée sur la page correspondante du site bach-digital.de du Bach-Archiv de Leipzig .
Diverses éditions de la partition peuvent être librement téléchargée sur la page correspondante de l'IMSLP.
Pour le texte en latin voir par exemple la page correspondante de l'excellent site de Walter F. Bischof .
Pour une traduction interlinéaire en français de Guy Laffaille voir par exemple la page correspondante de l'excellent site d'Aryeh Oron .
Une des particularités de l'enregistrement que je vous en propose sur cette page est que la partie d'alto est chantée par un contreténor, ici une superbe interprétation par l'inoubliable Alfred DELLER avec des trilles qu'aucune alto ne pourrait faire - voir cette page pour quelques photographies.
Une autre particularité est qu'il s'agit du tout premier disque publié avec la jeune Heather HARPER en soliste, ici comme 2e soprano!
Encore une particularité est l'organiste: Denis VAUGHAN est encore au début de sa carrière, alors qu'il jouait comme - entre autres - organiste, tout en commençant une carrière de chef d'orchestre - en 1954 chef assistant et chef de choeur du Royal Philharmonic Orchestra, alors dirigé par Thomas Beecham.
Les autres solistes sont Eileen MCLOUGHLIN, soprano, Wilfred BROWN, ténor et Maurice BEVAN, basse (en fait baryton), des artistes que l'on retrouve souvent dans les enregistrements d'Alfred Deller. Thornton LOFTHOUSE est au clavecin.
En ce qui concerne cet orchestre "KALMAR Orchestra"... On le retrouve dans quelques enregistrements des années 1950 à 1970, mentionné souvent comme "Kalmar Chamber Orchestra of London". Je n'ai toutefois pas (encore) pu trouver plus de détails sur l'identité exacte de cet orchestre.
Le choeur est le "ST. ANTHONY SINGERS" que l'on retrouve souvent dans les enregistrements des années 1950, mais sur lequel je n'ai pas (encore) pu trouver de détails: ce choeur semble être disparu vers la fin des années 1950.
Le tout est dirigé par Pierre COLOMBO. Le disque paraît pour la première fois en 1955, London Editions de l'Oiseau-Lyre (Angleterre) OL 50101 resp. Oiseau-Lyre (France) OL LD 127: je n'ai pas pu trouver de données sur le lieu et la date d'enregistrement. Il est présenté - entre autres - dans la revue The Gramophone de janvier 1956, en page 318. Je n'ai pas (encore) pu trouver de réédition, il ne semble pas non plus être paru sur CD.
Pour les airs "Et exsultavit spiritus meus" et "Quia respexit humilitatem", c'est généralement la soprano II qui chante le premier et la soprano I qui chante le deuxième. Dans cet enregistrement c'est le contraire: la soprano I - Eileen McLoughlin - chante le premier air, Heather Harper - la soprano II - le second air - elle est clairement reconnaissable à la fraîcheur de sa voix.
L'enregistrement que vous écoutez:
Johann Sebastian Bach, Magnificat in D-Dur, BWV 243, Eileen McLoughlin, soprano I, Heather Harper, soprano II, Alfred Deller, contreténor, Wilfred Brown, ténor, Maurice Bevan, basse, Thornton Lofthouse, clavecin, Denis Vaughan, orgue, St. Anthony Singers, Kalmar Orchestra, Pierre Colombo, P 1955, London Editions de l'Oiseau-Lyre OL 50101
1. Coro "Magnificat" 03:40
2. Aria (S I) "Et exsultavit spiritus meus" 02:40 / 03:40
3. Aria (S II) "Quia respexit humilitatem" (02:52:470) / 06:20
4. Coro "Omnes generationes" 04:49 / 09:12:470
5. Aria (B) "Quia fecit mihi magna" 02:22 / 10:59
6. Aria (CT T) "Et misericordia" 03:23 / 13:21
7. Coro "Fecit potentiam" 02:28 / 16:44
8. Aria (T) "Deposuit potentes" 02:26 / 19:12
9. Aria (CT) "Esurientes implevit bonis" 03:06 / 21:38
10. Trio (SI SII CT) "Suscepit Israel" 01:50 / 24:44
11. Coro "Sicut locutus est" 01:43 / 26:34
12. Coro "Gloria Patri" 02:35 / 28:17
Durée totale 30:52
London Editions de l'Oiseau-Lyre OL 50101 -> WAV -> léger DeClick avec ClickRepair, des réparations manuelles -> MP3 320 kbps, le tout effectué par moi-même: l'enregistrement est donc de ce fait libre de droits d'autres personnes ou sociétés, le disque étant paru pour la première fois il y a plus de 50 ans, et le compositeur et autres ayants droits décédés il y a plus de 70 ans.
L'enregistrement peut être aussi téléchargé sur la page suivante de mon site, en format FLAC (donc comprimé sans pertes):
Quelle magnifique découverte, les voix sont si belles et intenses, la direction sensible et précise, merci pour cet enregistrement cher René! Splendide interprétation de ce Magnificat que j'écoute chaque fois avec la même émotion !
Une découverte, pour moi, cet enregistrement du Magnificat en D-Dur. Si je connais et apprécie la voix d'Alfred Deller dans ses interprétations de la musique anglaise, dont Music for a while de Purcell, son interprétation, ici, dans la partie alto de ce Magnificat, est surprenante. Mon oreille est habituée à plus de rigueur, à l'écoute du registre vocal de la musique allemande. Je possède la version enregistrée par Philippe Herreweghe avec la Chapelle royale-Collegium vocale. La partie alto est interprétée par le haute-contre français, Gérard Lesne. Cher René, vous nous offrez ici, une ballade musicale, hors des sentiers battus. merci.
Merci pour vos commentaires, chère Martine et chère Sylvie! L'interprétation d'Alfred Deller sort en effet de l'ordinaire, elle me plaît beaucoup, comme la totalité de l'enregistrement. J'ai de la peine à comprendre que de telles interprétations puissent tomber dans l'oubli. Mais bon... L'industrie du CD est régie par les $$$... Heureusement qu'après 50 ans ces enregistrements tombent dans le domaine public, ce qui permet au moins de les faire revivre par les passionnés de musique, et grâce aux plateformes comme notrehistoire.ch! Le Magnificat de Bach est une de mes oeuvres préférées! Sur mon site sont trois autres interprétations, qui peuvent être téléchargées librement: Un magnifique enregistrement fait lors du Festival Bach de Schaffhausen, Mai 1950: Walther REINHART, Maria STADER (S), Ernst HAEFLIGER (T), Elsa CAVELTI (A), Hermann SCHEY (B), Karl MATTHAEI, orgue, Touty HUNZIKER-DRUEY, Clavecin, REINHART CHOR, gemischter Chor von Winterthur, SYMPHONIEORCHESTER WINTERTHUR, 3. Int. Bach-Festival, Schaffhausen, Mai 1950 http://www.renegagnaux.ch/170801/170922.htmlProchainement va venir une deuxième interprétation avec Maria STADER, une de mes chanteuses préférées: l'enregistrement fait avec Karl Richter. Un splendide document: Günther RAMIN, Erika ROKYTA (S), Lore FISCHER (A), Heinz MARTEN (T), Josef GREINDL (B), "THOMANERCHOR" et "GEWANDHAUSORCHESTER" de Leipzig, Église Saint-Thomas de Leipzig, 24.11.1944, enregistrement de concert de la "Reichs-Rundfunk-Gesellschaft", "Reichssender Leipzig" (auparavant "Mitteldeutsche Rundfunk AG MIRAG", aujourd'hui une partie du "Mitteldeutsche Rundfunk MDR") http://www.renegagnaux.ch/422499/627537.htmlUne interprétation peu connue, mais qui est superbe: Felix PROHASKA, Johann Sebastian BACH, Magnificat in D-Dur, BWV 243, Mimi COERTSE, Margarete SJÖSTEDT (sopranos), Hilde RÖSSEL-MAJDAN (alto), Anton DERMOTA (ténor), Frederick GUTHRIE (basse), WIENER KAMMERCHOR, WIENER KAMMERORCHESTER (musiciens du Wiener Staatsopernorchester), juin 1957, Konzerthaus, Wien, The Bach Guild Stereolab BGS-5005 http://www.renegagnaux.ch/708409/729431.html
Je me réjouis de l'écoute de la version de ce Magnificat, interprété par Maria Stader. Des enregistrements de Maria Stader, j'aime tout particulièrement ceux réalisés sous la direction de Ferenc Fricsay et Karl Richter, dont les sublimes Exsultate jubilate et Vesperae solennes de confessore de Mozart.