CHARLY-G. ARBELLAY «Au milieu du XIXe siècle, des membres du club alpin anglais sont venus à Zinal pour gravir la couronne impériale des cinq montagnes de plus de 4000 mètres. Malheureusement, il était impossible de se loger...» commente Gabriel Vianin, président de la Société de développement de Zinal. «Les montagnards du pays ont alors eu l’idée de construire une auberge pour recevoir les alpinistes. La première du genre à Zinal...» Un chalet devenu... auberge! Dans la description des hôtels historiques, le Musée de l’hôtellerie et du tourisme suisses à Zurich reprend le témoignage de feu Edouard Florey, recueilli sur une bande sonore par son fils Paul-André. «En 1790, Chrétien Monnier aménage un petit chalet à Zinal. En 1859, il le cède à Julienne Epiney-Antille de Saint-Luc qui, avec son époux Jean-Baptiste, ouvre la première auberge avec huit à dix couchettes...» Le registre du vieux Zinal a consigné quelques savoureuses descriptions. «La table était simple. On y mangeait d’un glorieux appétit les produits de la vallée et, dans les jours exceptionnels, on nous servait non seulement du chamois fort bien apprêté, mais aussi de la marmotte, oui, de bonnes grosses marmottes, noyées dans une sauce foncée, très épicée, d’un goût spécial et vigoureux.» Cette auberge est restée ouverte jusqu’en 1895... Nouvelliste, 18 août 2009.

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