Garderies et halte-garderies lausannoises; bras de fer entre les militants et les autorités
Garderies et halte-garderies lausannoises; bras de fer entre les militants et les autorités
Le mouvement pour les garderies et halte-garderies autogérées à Lausanne est au centre d'une revendication des femmes et bien entendu des hommes (rares), amis de la cause du partage de garde collectifs des enfants, de partage des tâches éducatives, de la place de la maternité, du travail féminin, de la vision de l'enfance, du rapport hommes femmes, de la conception de la famille et du contrôle des usagers sur les institutions..
Des crèches ouvertes 24 heures sur 24 heures, 7 jours par semaine revendique le MLF.
A cette époque, pour bénéficier d'une place en garderie municipale, un enfant doit être un "cas sociaux" affirment les autorités lausannoises...
Ce bras de fer entre parents militants et autorités lausannoises va durer deux ans avant qu'un conseiller communal socialiste, Christian Jordan, dépose une motion pour que la Ville soutienne financièrement tous ces lieux d'accuei. Françoise Jordan sa femme, maman bénévole dans la halte-jeux de Montrions, racontait le soir à son mari les grandes difficultés financiers, de matériel, de locaux que rencontrait ce groupe de mamans bénévole qui avait trouvé un accueil dans une classe de l'Ecole de Montriond pour ouvrir leur halte-garderie; ces mamans bénévoles apportaient les jeux, le goûter, du papier, des crayons de couleurs et quelques livres pour les enfants, dès la fermeture elles devaient tout enlever pour libérer la classe; elles emportaient tout ce matériel chez elles.
Motion Christian Jordan ;http://www.notrehistoire.ch/group/politique-sociale-lausannoise-1947-a-1981/
Les garderies municipales ne donnent pas satisfaction, estiment plusieurs groupes de parents. Créées entre 1949 et 1975, ces institutions servent uniquement en mode de "garde". Les parents n'ont rien à dire sur le fonctionnement. L'échange et la communication entre professionnels et parents sont vivement est déconseillés. Ces garderies ont ouvertes aux seules femmes obligés de travailler, les enfants sont considérés comme des cas sociaux; terme donné aux enfants dont les mères travaillent.
Entre ces deux discours, il y a une lutte concrète pour une vision émancipée de la femme et de l'enfant.
La création de la garderie La Gardoche dans les locaux de la paroisse de La Sallaz en 1997 et celle de la Chenille en 1978, dans le quartier sous-gare dans un bâtiment de l'EPFL, la lutte du Groupe garderies halte-garderies constitué en 1977.
Le nom de La Gardoche est venu des enfants vivants à la communauté de Val-Vert qui disaient..."on va à la gardoche"...
Garderie La Gardoche 30 ans plus tard ;http://www.lagardoche.ch/
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