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L. van Beethoven, Op. 61, Alfredo Campoli, LSO, Josef Krips

4 janvier 1952
DECCA
René Gagnaux

**Ludwig van BEETHOVEN, Concerto pour violon en ré majeur, op. 61, Alfredo CAMPOLI, London Symphony Orchestra, Josef KRIPS, 17.12.1951 + 02-04.01.1952, LXT 2674

Ludwig van Beethoven compose son unique Concerto pour violon en 1806. La première a lieu le 23 décembre 1806 au Theater an der Wien, avec en soliste Franz Clement, célèbre violoniste de l'époque, mais aussi compositeur, pianiste et chef d'orchestre. Clement aurait accepté de commander et de créer le concerto pour violon à condition que le rondo final soit sur un thème qu'il avait composé. Ainsi, le dansant thème de refrain, en forme de carillon, serait de la main de Clement, harmonisé par Beethoven.

L'oeuvre est remarquable par son ampleur, par sa puissance expressive - malgré l'absence de toute virtuosité instrumentale démonstrative - mais aussi par sa durée: le premier mouvement fait en moyenne 24 minutes, la totalité du concerto dure environ 3/4 d'heure! Il n'est donc pas étonnant que l'accueil de la critique à sa première audition fut plutôt réservé.
Aujourd'hui c'est une oeuvre reconnue à sa juste valeur puisque c'est l'un des concertos pour violon les plus enregistrés, le passage obligé pour chaque virtuose: la virtuosité du soliste n'y joue pas un rôle prépondérant, et pourtant c'est une des oeuvres les plus difficiles à interpréter, l'oeuvre étant «un moment de poésie pure qui glisse entre rêve et réalité» André Boucourechliev, cité d'après la page référenciée ci-dessous.

Une courte présentation extraite de cette page du site mediatheques-cus.fr.

"[...] *1er mouvement : allegro en ré majeur. Sa durée est exceptionnelle : 25 mn, ce qui en fait le plus long mouvement de l'oeuvre de Beethoven et d'une durée comparable à une symphonie entière de Mozart. Il suit une forme-sonate classique avec

-l'exposition du thème par l'orchestre puis par le violoniste,
-le développement
-la reprise avec coda.

A la fin de ce mouvement, Beethoven a placé une cadence. Ce passage traditionnellement improvisé par le soliste permet à ce dernier de démontrer son talent et sa virtuosité. A terme, les cadences seront écrites au même titre que le restant de l'oeuvre. Beethoven n'ayant pas composé de cadence pour ce concerto, on utilise généralement les cadences Kreisler ou Joachim.

2ème mouvement : larghetto en sol majeur. Ce mouvement a une durée plus classique : 10 mn. L'orchestre et le violoniste présentent en alternance les thèmes et leurs variations. Ces modifications se fondent les une dans les autres et donnent l'impression d'une même coulée d'un bout à l'autre du larghetto.

3ème mouvement : rondo allegro en ré majeur. C'est un mouvement joyeux qui contraste avec le style noble et rêveur des mouvements précédents. Un refrain, qui constitue le thème principal, alterne avec d'autres épisodes toujours différents. Ce refrain d'allure populaire, simple et facile à mémoriser, est repris successivement dans différents registres par le violon*.[...]"

La partition peut être téléchargée sur cette page de l'IMSLP.

Dans la superbe interprétation que je vous en propose, Josef KRIPS dirige l'Orchestre Symphonique de Londres, «London Symphony Orchestra (LSO)», le soliste est Alfredo CAMPOLI (1906-1991).

Pour un portrait d'Alfredo Campoli à peu près contemporain de cet enregistrement voir par exemple cette page du site de la National Portrait Gallery, London, ou cette page de mon site (pour des raisons de copyright, je peux insérer cette photo dans une page de mon site, mais pas ici sur NH).

Les séances d'enregistrement ont eut lieu le 17 décembre 1951 et du 2 au 4 janvier 1952, dans le Kingsway Hall de Londres avec l'équipe de DECCA bien connue «Victor Olof / Kenneth Wilkinson». La première parution a lieu en mars 1952 sur le disque Decca LXT 2674 resp. en juin 1952 sur le disque London LL 560.

D'après l'ouvrage «****Josef Krips - Pas de musique sans amour - Souvenirs» il existe 6 enregistrements de cette oeuvre sous sa direction, le plus ancien étant cet enregistrement pour le disque, les autres étant tous des enregistrements de concert:

- Orchestre symphonique de Londres, Alfredo Campoli
DECCA, 17.12.1951 - 02-04.01.1952, Kingsway Hall, Londres
- Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam, Jan Damen, 21.05.1952
- Orchestre symphonique de Vienne, Wolfgang Schneiderhan, 31.05.1955
- Orchestre National de la Radiodiffusion Française, Isaac Stern, 18.09.1958
- Philarmonia Orchestra, David Oistrach, 30.05.1962
- San Francisco Symphony, Erica Morini, 16.01.1970

Toujours selon cet excellent livre,** **Josef Krips a dirigé cette oeuvre pour la première fois à Vienne, le 6 mars 1923.

L'enregistrement que vous écoutez:

Ludwig van Beethoven, Violinkonzert in D-Dur, op. 61, Alfredo Campoli, London Symphony Orchestra, Josef Krips, 17.12.1951 - 02-04.01.1952, Kingsway Hall, Londres, LXT 2674 (1. Allegro ma non troppo (24:59), 2. Larghetto (09:51/34:50), 3. Rondo. Allegro (09:57/44:47))** LXT 2674, ARL 1131/1132 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair, des réparations manuelles -> MP3 320 kbps, le tout effectué par moi-même: l'enregistrement est donc de ce fait libre de droits d'autres personnes ou sociétés, le disque étant paru pour la première fois il y a plus de 50 ans (droit voisin), et le compositeur et autres ayants droits décédés il y a plus de 70 ans (droit d'auteur).

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  • René Gagnaux

    Lundi 13 octobre 2014 En modeste hommage à la mémoire de Josef Krips, décédé à Genève il y a aujourd'hui 40 ans: la rencontre de deux grands musiciens dans ce grand classique du répertoire. Un enregistrement hélas un peu oublié, mais qui est remarquable par la qualité de l'interprétation, mais aussi par la qualité exceptionnelle de la prise de son, typique pour les enregistrements de Decca pendant ses grandes années.

  • Gil Frossard

    Cher René, Un grand merci pour votre hommage à Josef Krips. Il est vrai que cet enregistrement est magnifique, l'interprétation de Campoli y est magistrale. Un interprète, hélas un peu oublié de nos jours. Ce jeudi 16 octobre a lieu à la Haus Hofmannstahl à Vienne, un hommage pour le 40ème anniversaire de Josef Krips... (conférence de Georges Athanasiadès) je me réjouis de ce moment en la mémoire de ce grand chef. Encore un grand merci et cordiales salutations. Gil Frossard

  • Martine Desarzens

    Cher René,je m'associe au beau message de Gil Frossard ! OUI OUI encore MERCI de nous faire revivre de si beaux enregistrements hélas oubliés....bel hommage à ce grand chef! Cordiales salutations à vous et à Gil Frossard ! Martine Desarzens

  • René Gagnaux

    Chère Martine et cher Gil, Merci pour vos commentaires! Ce concerto est effectivement un vrai plaisir à l'écoute, Josef Krips, le LSO et Alfredo Campoli jouent tellement bien ensemble! Cordiales salutations René Gagnaux

René Gagnaux
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