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Projet Nela : récit de Yoanna, une Erythréenne arrivée en Suisse en 2016 (1ère partie)

2021
David Glaser, reporter FONSART

En 2019, j'ai fait la connaissance de Valérie Despont-Graf. Valérie est enseignante, elle est aussi avec l'artiste François Burland, fondatrice de l'association NELA. Voilà ce que j'ai pu lire sur le site de l'association : "la situation des jeunes migrant-e-s isolé-e-s de leur famille interpelle les valeurs fondatrices de notre société, valeurs encadrées notamment par divers traités et conventions internationales ratifiées par la Suisse. Ces jeunes mineurs ou très jeunes adultes se trouvent le plus souvent dans des situations de grande vulnérabilité, confrontés à des difficultés de toutes sortes et à des problèmes d’intégration majeurs. Le passage de « Mineur non accompagné » (MNA) à jeune majeur est un moment particulièrement délicat. Le jeune doit poursuivre sa formation, trouver un logement et un travail, s’intégrer en Suisse, se débrouiller pour assumer l’ensemble des tâches de la vie courante et les démarches administratives, poursuivre la construction de sa vie de manière autonome. Il est donc nécessaire de développer des solutions originales et adaptées à cette transition, afin de veiller à la protection de ces jeunes et de permettre leur développement, dans le respect des règles et des valeurs propres à notre communauté. Le projet NELA propose des activités permanentes de soutien aux jeunes migrants. L’atelier, consacré au travail artistique et collectif, encadré et soutenu par différents acteurs et professionnels du monde de la culture, leur permet de reprendre des forces, de se poser le temps de leur formation, d'y prendre pied et de s’y construire en vue d’une insertiondurable dans notre société"... Je fus donc invité à accompagner plusieurs jeunes venus d'Erythrée ou d'Iran plusieurs jours pour recevoir leurs paroles sur leur expérience en Suisse, pour parler de musique, leur faire lire des textes au micro dans leur langue natale. Yoanna est la deuxième de ces trois jeunes à me parler. Un témoignage qui nous renseigne sur la vie de personnes qui ont parfois pris beaucoup de risques pour partir d'un pays où ils n'envisageaient pas de construire une histoire plus longue, faute de libertés. Et pourtant, ils parlent avec beaucoup d'amour de leur culture, de leurs racines.

Photo issue du site de NELA.

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  • Martine Desarzens

    Magnifique, félicitations à cette enseignante, j'aime beaucoup l'artiste François Burland; bravo à ces deux fondateurs de NELA, pour l'aide aux jeunes migrants.