Antonio SALIERI, Concerto pour flûte et hautbois, Raymond MEYLAN, André LARDROT, Solistes de Zagreb, Antonio JANIGRO, 1965
Antonio SALIERI, Concerto pour flûte et hautbois, Raymond MEYLAN, André LARDROT, Solistes de Zagreb, Antonio JANIGRO, 1965
Antonio Salieri, Concerto en ut majeur pour flûte et hautbois, Raymond Meylan, André Lardrot, Solistes de Zagreb, Antonio Janigro, 1965
- Allegro spirituoso 07:12 (-> 07:12)
- Largo 07:05 (-> 14:17)
- Allegretto 05:24 (-> 19:41)
Provenance: Vanguard VSD 71133
Raymond Meylan, flûtiste, pédagogue et compositeur, commença d'étudier la flûte en 1935, puis étudia les mathématiques à Lausanne (licence en 1947), avant de se consacrer entièrement à la flûte: en 1941, il obtint son diplôme au Conservatoire de Genève. Pour quelques détails de plus sur les principales étappes de sa carrière, voir le descriptif de la galerie <notrehistoire.ch/galleries/mey...>.
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Une courte description de l'oeuvre:
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Bien que sa réputation - tant musicale que morale - ait été fréquemment mise à mal au fil des ans, Antonio Salieri est reconnu comme l'un des meilleurs compositeurs d'opéra de son époque. En revanche, sa production purement instrumentale est beaucoup plus ténue, et elle fut très ignorée au cours du temps. Le concerto pour flûte, hautbois et orchestre en ut majeur est resté longtemps inédit, pendant près de 180 ans après sa composition en 1774 - l'année même où Salieri fut nommé, à 24 ans, Kapellmeister de l'Opéra italien de Vienne. Néanmoins, il s'agit d'une oeuvre attrayante dans laquelle le tempérament opératique de Salieri apparaît aussi clairement, sinon peut-être aussi proprement ou efficacement, que celui de Mozart dans ses concertos instrumentaux.
Antonio Salieri composa ce concerto pour un orchestre composé de bassons, de cors et de trompettes en plus des cordes habituelles, bien que les vents puissent être omis car leur fonction est essentiellement de doubler les autres instruments.
Si le dialogue est la forme naturelle du concerto, Salieri fait parler les partenaires concertants en véritable professionnel du théâtre. Un dialogue soutenu s'établit entre les instruments solistes d'une part, entre le groupe des solistes et l'orchestre de l'autre.
Le concerto est en trois mouvements. Dans le premier, les deux solistes opèrent fréquemment comme une seule unité, se livrant à des tierces parallèles; mais parfois, comme au début du deuxième thème, ils se séparent, se chevauchant et s'enchaînant. Le dialogue tendu entre les deux solistes au début de la section de développement trahit pleinement la sensibilité opératique de Salieri.
Le second mouvement - Largo (cantabile) - est en fa majeur, avec une mélodie et une contre-mélodie présentées par les deux sections de violons, puis reprises par les solistes et élaborées de façon florissante.
Avec son air principal endiablé et ses accents “mal placés” persistants, le final a un caractère de “salle de bal”. Le thème principal est présenté d’abord par les solistes, trois épisodes s’ensuivent, le premier principalement pour la flûte, qui, dans le deuxième, en ut mineur, fait écho au hautbois, le troisième réunissant les deux instruments dans une dense texture. „Sous forme d'un jeu de questions et de réponses qui ne manque ni d'humour ni d'élégance, Salieri invente sans cesse de nouvelles facettes à un thème en rondo, énoncé tantôt par la flûte ou par le hautbois seul, tantôt par les deux à la fois ou encore par le groupe des violoncelles. Salieri fait preuve d'un sens inhabituel des particularités idiomatiques des instruments et sait à merveille combiner leurs couleurs sonores. Les solistes se suivent le plus souvent par tierces. L'harmonie est la devise. La mélodie puise son charme dans la cantilène: c'est là avant tout - plus que dans un développement rigoureux de la forme tel que nous le connaissons chez Haydn ou Mozart - la grande force de Salieri“.
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