Fribourg, La Maigrauge
Fribourg, La Maigrauge
Elle commence comme un conte. Une femme, laïque, réunit quelques compagnes pour une vie de prière s'inspirant de la règle de saint Benoît, puis obtient, le 3 juillet 1255, l'autorisation du curé de Tavel de vivre, avec son petit groupe, à la limite ouest extrême de sa paroisse, tout au bout d'une sorte de presqu'île entourée par la Sarine, au pied de grandes falaises inhospitalières, sur un mauvais terrain inculte. On considère le document qui atteste cette date et cette autorisation (un parchemin de 17 x 7 cm) comme l'acte de fondation de l'actuelle abbaye.
Richinza - c'est son nom - n'était ni d'obédience béguine, comme de nombreuses femmes pieuses de l'époque, ni d'origine noble, comme beaucoup de « fondatrices » d'alors, et on ne sait d'elle que son nom.
Déjà quatre ans après que ce petit groupe se soit établi dans cette « Auge maigre », le seigneur de la ville de Fribourg, Hartmann V le Jeune de Kibourg, leur donne le terrain (1259) et deux ans seulement après cette donation, elles sont intégrées, à leur demande, dans l'Ordre cistercien (1261), alors même qu'en 1251 le pape, à la requête instante de l'Ordre, débordé, avait accepté qu'il n'y ait plus de fondations féminines. Elles sont confiées à la paternité d'Hauterive, toute proche.
"Dis voir", l'appli
Les Romands batoillent, mais de Sierre à Saignelégier leur accent varie. Le chercheur Mathieu Avanzi lance une application mobile pour étudier la diversité du parler romand. Le projet « Dis voir » invite les utilisateurs à enregistrer leur voix sur leur smartphone, à deviner des mots typiquement romands, et à tester leurs connaissances des accents régionaux.