Géographie élémentaire pour les écoles primaires du Valais
Géographie élémentaire pour les écoles primaires du Valais
Comptant 220 pages d'une forte densité, cette géographie élémentaire à l'usage des écoles primaires, publiée en 1854, est l'oeuvre de Ch-Louis De Bons (1809-1879), dont Wikivalais nous apprend qu'il était homme de plume et homme public. C'est lui qui a fondé le journal pédagogique, l'Ami des Régents dont il était un des seuls rédacteurs.
L'auteur est-il un précurseur de la pégagogie moderne lorsqu'il recommande : "Pour donner aux enfans (!) une véritable idée de la forme de la terre, le maitre devra nécessairement se servir d'un globe terrestre : un planisphère ne pouvant leur en donner qu'une idée fausse." ?
L'ouvrage est construit sur un modèle du "général au particulier".
Quelques pages dispensent des "Notions générales"; elles préludent à un chapitre consacré à l'Europe où l'on peut déjà prendre conscience de quelques changements:
- la Russie a comme capitale Saint-Pétersbourg
- l'Allemagne n'est pas citée, par contre, on parle de la Prusse, capitale Berlin et la Confédération Germanique formée de 37 états...
Suit la description des cantons suisses. Aucune image ni aucune carte ne vient agrémenter le discours. (Pauvres élèves!)
Enfin, les écoliers "ont droit" à une topographie du Valais où l'on étudie, par ordre alphabétique, toutes les communes. Je me demande bien comment les "maîtres" de cette époque faisaient passer leur discours...
A témoin, je cite le passage où il est question de Granges, le village où j'enseigne:
"Granges (275 [âmes]) était jadis une petite ville fermée de remparts et protégée par trois châteaux : il en reste quelques pans de murs et une tour carrée au dessus d'une colline. L'Evêque Boson de Granges, descendant des seigneurs du lieu, mourut en 1243 au retour de son pèlerinage en Terre-Sainte, après avoir enrichi son église par des donations. La seigneurie de Granges passa successivement à plusieurs familles féodales et fut achetée au 17ème siècle par la ville de Sion qui la posséda jusqu'à la révolution de 1798. De nos jours, cette commune, ne pouvant défendre son territoire des irruptions du Rhône, en céda une partie, contre l'obligation de le diguer en totalité, à M. Th. Nodler, de Paris. Les digues faites ensuite de cette convention, sont, par leur étendue et leur continuité, le plus bel ouvrage de ce genre existant en Valais. Il est question d'établir une fabrique de betteraves sur les 4 à 500 seiteurs arrachés de cette manière aux ravages périodiques des eaux."
Au sujet de Th. Nodler, voir ici.
Voir aussi :
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