Extrait du lac dans le port d'Ouchy, le 16 août 2017, le mât flottant est installé dans la cour du Musée du Léman le 24 août 2017.

Le mât flottant : une sphère métallique d'environ deux mètres de diamètre, lestée d'eau, et sur laquelle est fixé un mât de cinq mètres de hauteur, pourvu d'échelons. Les baigneurs peuvent grimper et se balancer sur l'installation qui, tel un culbuto géant, se redresse toujours et revient à la verticale en oscillant.

L'attraction, représentée sur une carte de l'hôtel Royal

Image extraite du site journal Le Temps.

Fabriquée en 1929 par un ingénieur habitant au bord du lac de Constance, ce mât flottant était installé au large de la plage de Lausanne-Ouchy.

Cette géniale attraction lacustre très en vogue dans les années 1930 a disparu dans les profondeurs du Léman après la faillite de l'établissement en 1939. Repérée au fond du lac voici une trentaine d'année par le scientifique Jacques Piccard et le pilote Roger Thiébaud à bord du sous-marin FA Forel, le projet de la remonter à la surface fait son chemin...

Après de longs mois de recherche à l'aide de sondeurs et d'un robot subaquatique, accompagné d'un travail préparatoire permettant son émersion, cette sphère métallique d'un poids estimé à 350 kg et lestée d'eau est remontée à la surface le 16 août 2017. Elle reposait à 122 mètres de profondeur au large de Vidy.

Pour en savoir plus : Bellerive perd sa boule...

Sources : documentation in situ / Journal La Côte, 16 août 2017.

Nouveau sport de plage

On nous écrit :

Depuis quelques jours, la merveilleuse plage de Lausanne-Ouchy est dotée d'un nouvel appareil qui fait la joie des baigneurs et, plus encore, des spectateurs. II s'agit du « Mât flottant » (en anglais « Floating Mast »), invention ingénieuse de Rud. Frei, de Berneck.

Figurez-vous une énorme sphère métallique d'environ 2 mètres de diamètre sur laquelle est fixé un grand mât de cinq mètres de hauteur avec échelons. La partie inférieure de la sphère qui a l'aspect d'une énorme bouée, étant remplie d'eau, le mât se tient verticale une fois l'appareil immergé ; il s'agit somme toute de l'application en grand du jouet bien connu, le poussah. que l'on ne peut jamais coucher sur le côté, du plomb fixé à sa base le forçant à revenir à la position verticale. Sitôt que les baigneurs grimpent le long du mât, celui-ci se met à exécuter un mouvement de va-et-vient similaire à une balançoire ; plus on se rapproche du sommet, plus le mouvement est accentué. Un baigneur arrivé au sommet lâche-t-il le mât. aussitôt l'appareil, allégé, effectue des mouvements désordonné qui secouent les baigneurs restés sur l'appareil. Nous avons vu jusqu'à six baigneurs perchés sur ce mât flottant sans que celui-ci semble incommodé de sa charge.

Lausanne a la primeur de cette invention que. l'on verra, sans doute, l'an prochain sur de nombreuses plages ; le succès qu'obtient notre « Lido » ne nous étonne nullement, les aménagements actuels répondant aux exigences les plus raffinées. L'automne étant si beau cette année, les fervents des bains d'eau douce et de soleil sont encore nombreux à Vidy ; dimanche dernier, une centaine de personnes ont encore joui du merveilleux site qu'est Lausanne-Ouchy-Plage.

Article paru dans la Gazette de Lausanne du vendredi 4 octobre 1929.