L'avare
L'avare
L'AVARE
par André Pont, de St-Luc
En amont de Vissoie, il y avait un rocher à peu près grand comme une maison. Le bloc était fendu, mais la fente était si étroite qu'on ne pouvait même pas y passer une main. Chaque année, la nuit de Noël, pendant la messe, la fente s'élargissait. Ce n'était plus une fente, mais un immense trou et l'on pouvait aller prendre une partie de l'or caché au fond.
Mais il fallait aller vite, parce que le trou ne restait pas longtemps ouvert. Si l'on se faisait prendre quand il se fermait, l'on était aplati comme un papier de musique. Jean du Château, un vissoyard riche comme un seigneur, mais un véritable avare, voulut essayer de s'enrichir encore davantage. Pour pouvoir prendre plus d'or, il mit le frac à basques des offices, qui avait des poches presque aussi profondes que celles de la robe du curé.
Il arriva vers le rocher à minuit et il attendit. Au bout d'un moment, le rocher fit entendre un formidable craquement ; la fente s'ouvrit et Jean vit au fond, le trésor étincelant. Il entra rapidement, mais il mit beaucoup de temps à bourrer les grandes poches de la veste. Il put juste se diriger vers l'extérieur, mais un peu trop tard. Les basques du frac restèrent prises avec les poches pleines quand la fente se ferma.
Jean dut couper la veste en deux et rentrer à la maison sans les basques, ni les poches, ni l'or. Dès lors, l'envie lui passa d'aller, pendant la messe de minuit, chiper l'or du trou du rocher.
Patois d'Anniviers et d'ailleursAvec l'aimable autorisation de © Jean-Claude Pont.
Photo: © Collection Henriette Gillioz-Salamin, Vissoie - St-Luc
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