Cette place était le centre du ghetto juif jusqu'en 1488. Depuis le début du XVe siècle, elle fut occupée par des bancs de bouchers d'où elle tire son nom. En effet, mézel vient du latin macellum qui signifie boucher. Réf: MEMO - Le site de l'histoire
En complément de votre commentaire du 3 octobre 2013, je me permets de vous transmettre ci-après le texte qui m'a été aimablement fourni par M. Jean Plançon: "La place du Grand-Mézel, n'était pas vraiment le centre, mais plutôt la place principale située à l'entrée de ce qu'on appelle alors le "Cancel" juif de Genève. Le terme de Ghetto n'apparaît en effet qu'en 1516 (il fait référence à un quartier de Venise, le Cannaregio, où l'on enferma les Juifs de la ville, par décision du "Conseil des Dix"). Le terme Cancel, également orthographié quelquefois « Chancel », particulièrement dans l'architecture ecclésiastique, provient du latin Cancellus - au pluriel Cancelli - (en italien cancello). Il désigne des barreaux, une barrière, une grille, une balustrade, un treillis et, au figuré « des bornes, des limites ». Par extension, il désignait donc à Genève un quartier "fermé", dont l'accès n'était possible que par de grandes portes (celle du Grand-Mézel était nommée la porte inférieure). Le Cancel de Genève, établi par le Conseil de Genève le 18 mai 1428, a existé jusqu'au 23 décembre 1490, date qui marque l'expulsion des Juifs de Genève. Si l'on tient compte de ses caractéristiques géographiques et matérielles très contraignantes, on peut considérer qu'il puisse être sans doute le plus ancien des quartiers juifs fermés connus en Europe. Le terme de Mézel provient effectivement du latin Macellum (dont la racine Macto signifie tuer, sacrifier). Ce terme désignait les Marchés romains, et plus particulièrement les Marchés aux viandes). Par extension, il a désigné à Genève la place où les bouchers tenaient leurs bancs, car au Moyen-âge les abattoirs étaient assez proches (vers l'ancienne rue de l'Ecorcherie reliant la rue des Granges à la Grand-Rue)." Réf: Jean Plançon, Histoire de la Communauté juive de Carouge et de Genève, volume 1, Slatkine, Genève 2008.
Cette place était le centre du ghetto juif jusqu'en 1488. Depuis le début du XVe siècle, elle fut occupée par des bancs de bouchers d'où elle tire son nom. En effet, mézel vient du latin macellum qui signifie boucher. Réf: MEMO - Le site de l'histoire
En complément de votre commentaire du 3 octobre 2013, je me permets de vous transmettre ci-après le texte qui m'a été aimablement fourni par M. Jean Plançon: "La place du Grand-Mézel, n'était pas vraiment le centre, mais plutôt la place principale située à l'entrée de ce qu'on appelle alors le "Cancel" juif de Genève. Le terme de Ghetto n'apparaît en effet qu'en 1516 (il fait référence à un quartier de Venise, le Cannaregio, où l'on enferma les Juifs de la ville, par décision du "Conseil des Dix"). Le terme Cancel, également orthographié quelquefois « Chancel », particulièrement dans l'architecture ecclésiastique, provient du latin Cancellus - au pluriel Cancelli - (en italien cancello). Il désigne des barreaux, une barrière, une grille, une balustrade, un treillis et, au figuré « des bornes, des limites ». Par extension, il désignait donc à Genève un quartier "fermé", dont l'accès n'était possible que par de grandes portes (celle du Grand-Mézel était nommée la porte inférieure). Le Cancel de Genève, établi par le Conseil de Genève le 18 mai 1428, a existé jusqu'au 23 décembre 1490, date qui marque l'expulsion des Juifs de Genève. Si l'on tient compte de ses caractéristiques géographiques et matérielles très contraignantes, on peut considérer qu'il puisse être sans doute le plus ancien des quartiers juifs fermés connus en Europe. Le terme de Mézel provient effectivement du latin Macellum (dont la racine Macto signifie tuer, sacrifier). Ce terme désignait les Marchés romains, et plus particulièrement les Marchés aux viandes). Par extension, il a désigné à Genève la place où les bouchers tenaient leurs bancs, car au Moyen-âge les abattoirs étaient assez proches (vers l'ancienne rue de l'Ecorcherie reliant la rue des Granges à la Grand-Rue)." Réf: Jean Plançon, Histoire de la Communauté juive de Carouge et de Genève, volume 1, Slatkine, Genève 2008.