Edith Cotter est née à Chalais, en Valais, le 1er février 1916. Son père François Cotter avait épousé Julie Célestine (née Gaudard) avec qui il avait eu trois enfants: Edith, l'aînée, Simone (1919) et Freddy (1923), le petit dernier.

La famille Cotter, vers 1930 Edith est âgée de quatorze ans, lorsque sa mère décède. Adolescente, c'est elle qui prend soin d'élever sa sœur et son jeune frère. Et cela, jusqu'à son père qui, devant faire face à la faillite de son entreprise, les confie à une sœur de sa défunte épouse. Afin de soutenir ce dernier, Edith travaille plusieurs années dans la restauration.

Quelques années plus tard, cette femme d'une grande beauté quitte son Valais natal pour une carrière de mannequin à Genève et Zürich. Elle devient également le modèle du sculpteur alémanique Hermann Haller (1880-1950).

Après guerre, âgée de 28 ans, elle choisit de tenter sa chance à Paris.
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Edith à Paris, vers la fin des années 1940.

Son cousin André Vaudan se souvient : " Enfant, j'ai dû la rencontrer à une ou deux reprises. Elle était superbe! Les hommes étaient fous d'elle. Je sais qu'elle aurait pu faire un beau mariage, que les propositions ne manquaient pas! Mais, c'était une femme libre! Elle a préféré faire sa vie à Paris. Elle ne s'est d'ailleurs jamais mariée."

Edith Cotter, mannequin
Élue Miss Quartier Latin en 1950, mannequin-vedette chez Dior, le tout Paris lui ouvre alors les bras
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Mais, intelligente et talentueuse, elle aspire à davantage et entame une carrière d'actrice. Elle figure à l'affiche de plusieurs longs métrages, foule les planches parisiennes et part en tournée à l'autre bout du monde.

Edith Cotter se produit dans une troupe française à Mexico.

Edith Cotter photographiée par Sam Lévin (1904 - 1992)
réputé comme l'un des meilleurs photographes de plateau.
© Ministère de la Culture / Donation Sam Lévin

Artiste complète, elle s'adonne également à l'écriture, à la peinture et confectionne de superbes chapeaux.

Femme d'exception, Edith Cotter est décédée le 5 avril 2002 à l'âge de 86 ans.

Jacques Volery, son neveu, à qui Edith Cotter a confié ses archives, l'a souvent côtoyée durant les dernières années de son existence: " Edith était incroyable! J'ai fait sa connaissance après la mort de ma mère (sa sœur). A Paris, elle habitait un studio de neuf mètres carré, sans chauffage ni commodités. Elle y menait une vie monacale et, malgré l'étroitesse des lieux, passait des heures à cuisiner, méditer, lire, écrire et peindre. Elle y était donc heureuse. Cette vie rudimentaire, teintée de mysticisme, c'est elle qui l'avait choisie. Elle a toujours vécu libre et en accord avec elle-même."